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Portrait de Carlos Tavares



Avec le rachat d’Opel, Carlos Tavares, le patron de PSA, est entré dans la cour des grands patrons de l’automobile. Moins de quatre ans après son clash avec Carlos Ghosn, son boss chez Renault, il a démontré qu’il a l’étoffe d’un numéro un. Il nous a raconté son obsession de la performance.

C'est le revers de la médaille : on le reconnaît maintenant au supermarché. « Je suis toujours un peu gêné, ça dérange ma femme. Heureusement, c'est en général pour me féliciter », avoue Carlos Tavares. Jusque-là, les chalands arrêtaient le patron de PSA pour louer le rétablissement express de Peugeot-Citroën, voire la relance de la mythique Alpine chez Renault. Désormais, ils saluent en plus le rachat d'Opel. En cette fin d'après-midi, le sauveur de Peugeot peut profiter de la lumière, attablé dans son bureau ensoleillé, au dernier étage du siège parisien du constructeur automobile. « De quoi je me plaindrais ? »
Reconduit en février pour quatre ans à la tête du Lion, l'ancien petit ingénieur portugais a changé de division. Carlos Tavares était déjà plébiscité pour avoir ressuscité PSA, hier agonisant, aujourd'hui doté de l'une des plus belles marges de l'industrie automobile européenne. « Travail impressionnant », affirme Robert Peugeot, le taulier de la famille fondatrice. À tel point qu'à un moment, Gilles Le Borgne, l'ingénieur en chef de PSA, s'est même demandé où lui et ses camarades « avaient merdé » auparavant. Même Herbert Diess, le patron du géant Volkswagen, reconnaît que « PSA est plus dangereux maintenant ».
Le rachat d'Opel, c'est encore le niveau supérieur. Le coup qui le propulse dans la cour des rares patrons du secteur qui ont avalé un concurrent, à l'instar de Sergio Marchionne chez Fiat-Chrysler, ou de Carlos Ghosn, son ancien boss, chez Renault-Nissan-Mitsubishi. Une transaction pour laquelle il a négocié en direct avec Mary Barra, la papesse de General Motors, et dû rassurer, excusez du peu, Angela Merkel, Theresa May, Michel Sapin et le puissant syndicat allemand IG Metall sur les conséquences sociales de l'opération « Magritte ». Dans l'affaire, on aurait presque oublié l'État français, les Peugeot et le chinois Dongfeng, le trio d'actionnaires, et Louis Gallois, le président du conseil de surveillance.
À vrai dire, Carlos Tavares en a surpris plus d'un. Beaucoup le voyaient comme un opérationnel redouté et redoutable, pas forcément comme un joueur de go capable de lever le nez du volant. « Ce n'est pas le genre à avoir une illumination en se promenant le soir au bord de la Seine », souffle un collègue. « On a souvent tendance à classer les gens. D'un côté les visionnaires, de l'autre les mécanos ou les financiers. Mais il y en a peut-être aussi qui sont un peu de tout. Moi, je n'ai pas fait 25 slides sur la consolidation du secteur, j'ai fait Opel », tranche Carlos Tavares


https://www.lesechos.fr/week-end/business-story/enquetes/0212035114456-tavares-lautre-carlos-2084724.php

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