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Peu de différences culturelles entre Opel et PSA

A pratiquement mi-parcours de l’élaboration du plan de redressement d’Opel, l’intégration du constructeur allemand au sein de PSA se déroule dans un climat de confiance mutuelle nous ont dit les dirigeants que nous avons rencontré au salon de Francfort.
Au moment de l’ouverture (à la presse) du salon de Francfort, il s’était écoulé exactement 43 jours sur les 100 jours dont disposent les équipes d’Opel pour la préparation de leur plan de retournement.
Si côté Opel on ne s’exprime pas officiellement sur les relations de l’entreprise avec PSA, officieusement, on évoque une collaboration active et efficace. "On se connaît bien, nous n’avons pas commencé à travailler ensemble le 1er août et nous avons beaucoup de choses en commun"nous a dit un de nos interlocuteurs.
Des résistances ? Apparemment pas. Il faut dire que la méthode employée par Carlos Tavares est redoutable. Dans une entreprise où précédemment beaucoup de choses étaient décidées à Detroit, on demande aux équipes de construire leur propre plan avec comme base de comparaison sur tous les items la situation du PSA d’avant Tavares et la situation d’aujourd’hui. "Les équipes peuvent faire preuve de créativité et il ne s’agit pas de copier le plan de PSA mais de prendre ce qui est nécessaire. Nous avons notre propre potentiel pour trouver des solutions", explique-t-on chez Opel.
C’est très exactement ce que dit Carlos Tavares : "Ce n’est pas peine de faire un clone de PSA, ce n’est pas le sujet. C’est pour ça que le plan d’Opel est construit par Opel. Ils ont leur propre liberté de mouvement dès l’instant qu’ils sont rentables tout va bien", a-t-il dit lors d’un point presse au salon de Francfort.
Pas de blocage culturel
"Nous n’avons pas identifié de point de blocage au titre des défenses culturelles. Les gens sont ouverts, volontaires et les discussions avancent bien. Les allers retours se sont intensifiés et les échanges se font de manière plus nourrie depuis fin août", nous a dit Maxime Picat, directeur opérationnel Europe de PSA qui est l’un des artisans de ce rapprochement puisqu’il est membre du Comité exécutif global, 

Chez Opel, on fait remarquer que la culture PSA est faite de rigueur, avec des réunions qui commencent et finissent à l’heure ce qui s’apparente assez à celle des entreprises allemandes. "On se demande parfois entre Opel et PSA qui est le plus allemand", nous a même dit notre interlocuteur.

Coté technologie, pas de guerre de chapelles non plus et pour cause : "Nous avons la chance qu’Opel ne soit pas propriétaire de sa technologie et n’a donc pas à la défendre",souligne Maxime Picat.  Chez Opel on reconnaît qu’il faut apprendre "le respect des ressources qui sont limitées". Et on considère que la situation est une opportunité pour passer en revue tous les domaines de l’entreprise : usine, R&D, ingénierie. "La clé est que l'on demande à des équipes qui perdent de l’argent depuis des années de construire un plan dont ils seront les grands gagnants", souligne Maxime Picat.
Une similitude Opel/PSA qui se confirme
Carlos Tavares qui ne tarit pas d’éloge sur la qualité des équipes d’Opel  confirme le similitude entre la situation des deux entreprises :"Ce que j’aime énormément, je ne vous le dis pas par démagogie, ce sont les gens. Il y a chez Opel des gens extrêmement compétents, talentueux, bien éduqués au sens scientifique du terme. Quand je vois la qualité des gens chez Opel je me retrouve 4 ans en arrière chez PSA. Je trouve des gens qui travaillent très très bien. Il faut qu’on leur donne de la liberté, de l’espace de respiration. Il faut gagner de l’argent c’est la seule règle que nous avons", a dit Carlos Tavares.

"Nos équipes qui vont chez Opel, elle viennent avec les éléments de performance de PSA et aussi de PSA il y a 4 ans. Sur tel critère, il y a 4 ans on était là, maintenant on est là. Ils donnent une photo très précise de la situation actuelle de PSA. Le directeur financier d'Opel est ancien contrôleur de gestion de PSA et ça c’est parfaitement voulu, Philippe Roveira a tous les chiffres de tous les métiers de PSA. Sur l’ensemble des composantes, ingénierie, achat, supply chain, frais commerciaux, il donne exactement la position de PSA", a détaillé Carlos Tavares.

"Ce que me dit Michael est que dans certains cas les écarts sont tellement énormes qu’ils sont extrêmement motivants. Dans beaucoup de cas, la situation d’Opel est ce qu’était ces indicateurs chez PSA il y a 4 ans or nous avons fait ce parcours. On a fait le chemin, donc c’est faisable. Il faut y mettre toute l’intelligence et tout le travail collectif", ajoute le patron de PSA.
Parmi les pistes d’amélioration, il y a le mix canal d’Opel :  "Je ne vous demande pas de corriger le mix canal autrement qu’en augmentant le marché des ventes à particuliers. A ce stade, il faut être meilleur dans la vente à particuliers, c’est-à-dire promouvoir les qualités du produit, promouvoir les qualités de la marque parce que c’est là que se situe la meilleure rentabilité du marché automobile."

La rentabilité d’Opel sera-t-elle possible sans toucher aux effectifs ? A cette question récurrente sur le maintien des effectifs chez Opel, Carlos Tavares répond invariablement : "For Opel people are the solution, not the problem". Il précise cependant : "On ne peut pas simplement sortir de la non rentabilité d’Opel par la top line, par le haut du compte d’exploitation. Il va falloir que ce soit l’efficience même intrinsèque de l’entreprise qui s’améliore. Il va falloir baisser significativement le point mort pour se mettre à l’abri de l’aspect cyclique du marché automobile."
Source : 

Commentaires

  1. Très intéressant. Moi j’y crois au redressement d’Opel

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  2. moi aussi....dans 2/3 ans nous parlerons d'Opel comme un phénix

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  3. Il va falloir attendre le plan proposé pour voir si Opel sera se redressé, je ne suis pas sûr que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Maintenant, j'ai confiance en Carlos Tavares pour savoir où il peut et où il veut aller

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