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Epoq'auto suite : un dernier tour avec la Citroën XM V6 de Navarro


Allo Navarro j’écoute ?
Il n’est pas peu fier lorsqu’il m’annonce que cette XM n’est pas n’importe quelle XM mais bien celle de Roger Hanin dans Navarro. A l’époque Citroën avait réussi un joli coup en plaçant son produit emblématique dans un des programmes télé les plus regardés de l’hexagone. Et si les Français restèrent fidèles au commissaire pendant 18 ans de diffusions originales, Roger Hanin restera attaché à ce haut de gamme quasiment jusqu’à la fin, en remplaçant la XM d’origine par une série 2, celle là même que nous essayons aujourd’hui (Roger fera quelques épisodes en Renault Vel Satis, sacrilège). Grâce à un prêt du Conservatoire et en exclusivité, Boîtier Rouge sera le dernier conducteur de ce vaisseau avant sa mise en vente qui se tiendra aux enchères le 10 Décembre. L’occasion de s’offrir une sorte de rediffusion. En avant commissaire !
Ce haut de gamme n’a pas souffert des multiples enquêtes auxquelles il a participé et son kilométrage évolue légèrement au dessus de 120 000 kms. Après avoir vérifié si Roger n’avait pas laissé traîner un pétard dans la boîte à gants nous prenons la route, direction Lyon avec quelques arrêts prévus. Dans la circulation Parisienne, Olivier m’explique le programme. Sortir de Paris, me laisser le volant, rejoindre le patron de l’amicale des clubs Citroën à Toucy. La bas nous prendrons deux CX pour former un convoi jusqu’à Lyon. La XM de Roger n’a pas roulé depuis longtemps et comme cette virée n’était pas prévue, elle a reçu une simple préparation, “ah oui l’objectif c’est quand même de ne pas la casser, elle doit être vendue le mois prochain”.

Pendant que nous descendons vers le sud, je détaille la présentation de ce haut gamme Français sorti d’une époque où on essayait encore de concurrencer les allemands avec des produits qui ne ressemblaient pas à des allemandes. Depuis, on sait qui a gagné la guerre du premium. Le tableau de bord de cette version restylée n’a peut être pas le charme des premières XM mais il a beaucoup mieux vieilli. Le confort est toujours d’actualité. Les sièges sont bien étudiés et l’efficacité des suspension est un must du genre. La XM est sortie en 1989, trente ans plus tard la magie opère encore. Observez de près la qualité du cuir de la XM, comparez le à ce qu’on nous propose aujourd’hui et vous comprendrez que les critiques concernant la finition de l’époque du haut de gamme français peuvent être relativisées. Toutes les commandes électriques fonctionnent encore, et comble du luxe notre exemplaire possède un ensemble audio Clarion intégrant une télé ! De quoi se refaire un ou deux épisodes.
La reine de l’autoroute
L’heure est venue pour moi de prendre pleinement possession de la bestiole en me glissant derrière le volant à mon tour. Hormis le frein de parking constitué d’une pédale à gauche et d’une petite tirette sur le tableau de bord,  ça se conduit “comme une voiture”.
Le cérémonial du démarrage est à lui seul un grand moment de technologie oubliée. On met le contact, la voiture démarre et on entend le circuit hydraulique se mettre en route. Une petite série de bruits discrets mais néanmoins inhabituels envahit l’habitacle pendant que le cul se lève. La disparition de la suspension Hydractive sur les Citroën modernes nous avait privé de ça depuis longtemps. Les petits “glouglous”, les “Zzzziiiiii”, ou les “Pschhiiiiittt” se succèdent et accompagnent les mouvements de caisses à l’arrêt. Nous décidons de prendre l’autoroute et je comprend alors pourquoi on appelait cette voiture “le TGV de la route”. La grosse berline semble montée sur des rails et rien ne vient perturber le voyage. Le confort est à la hauteur de la réputation de la marque. La voiture n’a pas roulé depuis longtemps et nous décidons d’adopter une allure de bon père de famille. En passant la barre des 100 après le premier péage une petite goutte de sueur fait son apparition sur mon front. En effet, ça marche moins bien d’un coup. En langage mécanique on pourrait parler de “broutage persistant entre 100 et 110 km/h”. Bonne nouvelle, à 130/140 ce phénomène disparaît totalement. Vas y donc pour 140. La berline Citroën s’apprécie également sur nationales et départementales. Sur les départementales la direction légère mais précise, l’amortissement souple mais efficace, la visibilité optimale offerte par les 13 vitres et les reprises toniques font merveille. Je serais moins affirmatif pour la consommation si j’en juge par la belle claque que la jauge a pris depuis notre départ.

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