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PSA lance la restructuration d'Opel


Le constructeur veut sérieusement réduire les coûts fixes de sa nouvelle entité allemande.


Cette fois, c'est parti. PSA a lancé pour de bon la restructuration d'Opel, le constructeur racheté à General Motors. Le groupe tricolore a annoncé vendredi la fin de quatre semaines « d'intenses négociations » entre la direction de PSA et d'Opel, les comités d'entreprise de l'entité allemande et le syndicat IG Metall - dont le but est de permettre une réduction drastique des coûts de l'ancienne division européenne de GM, lourdement déficitaire depuis l'an 2000.

« Depuis cet été, nous avons déjà amélioré les coûts fixes d'Opel de 12 % par rapport au budget prévu par General Motors, et les dépenses d'investissement de 10 % », souligne Xavier Chéreau, le DRH de PSA. L'accord du jour, « basé sur du volontariat », permettra d'aller « chercher la performance voulue » et « d'ajuster la structure à l'activité » dans toutes les divisions d'Opel, indique-t-il.

Aujourd'hui, le ratio masse salariale sur chiffre d'affaires de la marque à l'éclair est d'environ 16 %, soit cinq points de plus que la moyenne du secteur, l'objectif assigné. Cela reviendrait à une baisse de la masse salariale de 30 %, à ventes constantes. Opel compte 37.000 salariés en Europe, dont 19.000 en Allemagne.

Les départs ne seront pas remplacés


En attendant un plan de départs volontaires, qui, selon nos informations, devrait être annoncé en début d'année prochaine, Opel va étendre son programme de départs anticipés à la retraite aux salariés nés jusque 1960 et instaurer un système de congés senior, dispositif utilisé par PSA en France. « Les syndicats d'Opel ont accepté de ne plus remplacer les départs », précise Xavier Chéreau.

L'entité allemande va également recourir davantage au chômage partiel à partir du 1er janvier et pour un minimum de six mois (si l'Agence allemande pour l'emploi donne son blanc-seing). Sont visées les fonctions administratives et la R & D, des emplois essentiellement situés à Russelsheim, le berceau d'Opel près de Francfort. L'usine de Russelsheim a déjà connu de telles mesures cette année.

Les ouvriers qui avaient signé un contrat de 40 heures vont de leur côté repasser aux 35 heures, puisqu'outre-Rhin, les usines sont encore loin de tourner à 100 % de leur capacité. « Cela permettra d'obtenir des résultats à très court terme », se félicite Xavier Chéreau. PSA a par ailleurs demandé à Opel de ne plus recourir à l'intérim sur les chaînes de fabrication - autant que faire se peut.

Combien de salariés allemands sont concernés par cette panoplie de dispositifs ? « Un relativement grand nombre », évacue un porte-parole du groupe. « Les chiffres seront communiqués début 2018 », dit Xavier Chéreau. Wolfgang Schäfer-Klug, le président du comité d'entreprise du constructeur, a évoqué dans le communiqué commun les « conditions difficiles » de l'accord mais souligné les « mesures intéressantes » proposées aux salariés les plus âgés.

PSA a déjà « agi » au Royaume-Uni, notamment sur le site d'Ellesmere Port. Celui de Luton sera aussi bientôt concerné. En Espagne, les négociations sociales doivent se terminer dans les prochains jours. Selon la presse locale, PSA veut qu'Opel réduise ses effectifs dans les usines européennes de 1.000 à 1.500 postes.

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