C’est un privilège rare ! Vivre de l’intérieur ce que peut ressentir le copilote dans le baquet de droite d’une WRC. Ce matin, après un départ à l’aube depuis Tallard, où l’équipe Citroën Racing a élu domicile, le Nord-Irlandais Kris Meeke a mis le cap sur Monaco. Le Dauphiné Libéré a pu lui emboîter le pas.
Détendu, le leader de la marque au double chevron s’est ensuite hissé sur les hauteurs de la Principauté et de La Turbie, pour mettre le cap sur Peille, patrie de l’ancien VTtiste Nicolas Voullioz, 10 fois champions du monde seniors de VTT descente et excellent rallyman dans les années 2000 et le Mont Agel.
Pluie fine, brouillard sur la partie haute de la route. Pas un souci, Meeke s’attache et embarque Le Dauphiné Libéré dans la C3 WRC, avant d’aller jouer la victoire sur la 86e édition du rallye Monte Carlo (début ce soir avec deux ES au menu). Les 380 chevaux sont lâchés. Le bruit est impressionnant. La bête est féroce et les virages qui sautent rapidement au visage.
Le grip au sol, malgré des pneus ‘soft’ pas parfaitement adaptés aux conditions, est exceptionnel. Les relances en sortie d’épingle également. L’étroitesse de la route ne gêne en aucun cas Meeke. Tout est sous contrôle. La montée terminée, petit coup de ‘câble’ (frein à main) pour enquiller les courbes en descente. Les appuis sont terribles. « Pour nous, la difficulté, ce n’est pas tant la vitesse, qui impressionne pourtant les spectateurs, mais plutôt les virages qui s’enchaînent », précise Kris une fois le casque enlevé. A la place de Paul Nagle, ce soir entre Thoard et Sisteron, on serait pourtant rassuré, tant le châssis et l’assise de la machine au sol sont parfaits.
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