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Essai du Citroën Berlingo par l'Argus


1. Présentation : 
Après dix ans de bons et loyaux services, le Citroën Berlingo deuxième du nom cède la place à son remplaçant en 2018. Doté de la plateforme EMP2, le nouveau modèle monte en gamme mais n'oublie pas sa cible : c'est toujours le champion des familles et des loisirs.

Lorsqu’il est apparu en 1996, le Berlingo premier du nom avait réinventé une idée assez géniale : transformer un utilitaire en véhicule particulier pour offrir un maximum d’espace et de modularité. Cette formule baptisée « Ludospace » avait été imitée par Renault l’année suivante avec le Kangoo, puis par Volkswagen, Opel et Skoda. 20 ans plus tard, les constructeurs français restent dominants sur ce marché de niche, qui pourrait bien profiter de la disparition des petits monospaces. Citroën reprend la main en renouvelant son modèle fétiche peu avant l’arrivée du nouveau Kangoo et avant même le lancement de la version utilitaire. L’occasion pour le constructeur de revendiquer à nouveau la paternité du concept et de supprimer la dénomination « Multispace » au profit du seul patronyme Berlingo, net et sans bavure.

Le Berlingo, cousin du Rifter
Derrière une apparence plus moderne, le nouveau modèle reste proche de son prédécesseur dans sa philosophie et dans son gabarit. Il introduit cependant des nouveautés majeures, à commencer par la plateforme EMP2 et surtout la nouvelle version longue à empattement allongé baptisée XL, qui sera disponible plus tard dans l’année. Comme auparavant, le Citroën partage son destin avec un cousin Peugeot, rebaptisé Rifter, qui a été lancé presque simultanément. Cependant la famille s’est agrandie avec l’arrivée de l’Opel Combo Life et il n’est plus tout à fait question d’attaque des clones : sur le plan esthétique les trois modèles arborent en effet des différences plus marquées qu’auparavant.

Equipement modernisé pour le Berlingo
L’adoption de la plateforme EMP2 et de son architecture électronique permet au Berlingo de proposer un équipement plus complet que jamais, qui n’a strictement rien à envier à une compacte ou un SUV. En série ou en option, il peut ainsi recevoir le régulateur adaptatif, l’assistant de maintien en ligne, la caméra de lecture de panneaux, l’affichage tête haute et même la boîte automatique EAT à huit rapports sur la version diesel BlueHDi 130. Sa gamme se conforme d’ailleurs aux usages des autres modèles des Chevrons avec ses trois finitions « Live » « Feel » et « Shine ». La dénomination XTR n’est d’ailleurs plus une finition comme auparavant, mais un simple pack esthétique.

Prix Citroën Berlingo 2018
Côté tarif, l’accès à la gamme Berlingo est fixé à 21 850 € pour le petit diesel HDi 75 ch, soit 400 € de plus que le modèle précédent. Une augmentation modérée qui ne doit pas dissimuler une nette montée en gamme puisque le modèle le plus cher, le BlueHDi 130 EAT8 est facturé 30 150 €, soit 2 800 € de plus que le plus coûteux des Berlingo Multispace, le BlueHDi 120 Shine 7 places, il est vrai dépourvu de boîte automatique. On notera que le Berlingo conserve de ses origines utilitaires une nette préférence pour le diesel, sa gamme comptant trois déclinaisons de puissance du 1.5 HDi, 75, 100 et 130 ch, et seulement une version 110 ch du 1.2 Puretech essence qui répondra bien à ceux qui roulent peu. C’est cette dernière que nous avons retenue pour ce premier essai : Berlingo PureTech 110 ch à 25 950 €.

2. L'essai :
Certes, le Berlingo s’est encore un peu plus civilisé mais dès que l’on s’installe à bord, on ne peut oublier sa parenté avec la future version commerciale. La position de conduite assez droite appartient clairement à ce monde-là, même si le volant réglable en hauteur et en profondeur permet rapidement de trouver ses aises. Les talents utilitaires sont d’ailleurs très appréciables en ville où le Berlingo regorge de qualités rares dans le monde automobile actuel : un diamètre de braquage étonnant vu le gabarit (11,5 m), une visibilité périphérique remarquable, de grands rétroviseurs et des formes faciles à appréhender en stationnement. Seule la largeur, équivalente à celle d’un SUV compact peut demander un temps d’adaptation.

Le Berlingo ajoute à ces qualités une remarquable douceur des commandes : les vitesses passent littéralement comme dans du beurre et la direction apparaît très assistée. Le confort n’est pas réservé au conducteur : les passagers profitent d’une qualité de filtrage et de suspension absolument remarquable à toutes les vitesses. Un bonheur n’arrivant jamais seul, l’insonorisation progresse de manière remarquable avec notamment une excellente maîtrise des bruits d’air, même à vitesse autoroutière. Une jolie prouesse étant donné la surface frontale du bestiau et surtout la taille de ses rétroviseurs.

Cette ambiance ouatée se paie cependant sur le plan dynamique. Toujours stable et prévisible, le Berlingo prend du roulis et n’apparaît pas dynamique pour un sou dans les enchaînements de virages, où la direction brille plus par sa douceur que par sa précision. Voilà une auto parfaite pour respecter la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h ! Pour autant, le petit 1.2 110 ch se montre à son aise même si le Berlingo n’a hélas pas maigri comme les derniers produits PSA. Avec 1 356 kg sur la balance, il pèse en effet 36 kg de plus que son prédécesseur. L’adoption d’une transmission à six rapports lui permet cependant de profiter d’un étagement plus judicieux et d’offrir des accélérations correctes. Il ne nous a malheureusement pas été possible lors de cette première prise en main de réaliser des relevés de consommation, l’ordinateur de bord ne se calibrant qu’après deux ou trois pleins de carburant.

4. Bilan :
Dans un segment où les cycles de vie sont particulièrement longs, un renouvellement tel que celui du Berlingo n’a rien d’un événement anodin. Très confortable, bien équipé, beaucoup mieux fini, le nouveau modèle conserve tous les atouts de la formule ludospace grâce à son volume utile et sa modularité tout simplement exceptionnels : pour les familles, on ne fait pas mieux ! Bien entendu, certains resteront réfractaires à l’idée de rouler dans le même véhicule que l’artisan du coin mais il faut bien reconnaître que cela n’impose désormais plus de vrais sacrifices, sinon un certain manque d’agilité et de dynamisme. Reste maintenant à découvrir la réplique de Renault pour rejouer le match !

On aimeVolume utile
Modularité
Confort

On regretteManque de dynamisme
Pas d’encoche pour les ceintures à l’arrière
Dossiers de sièges arrière non réglables

Source : 

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