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Visite de l'usine PSA de Chengdu (Chine)



Top chrono. Vingt-trois mois, pas un de plus, pour sortir de terre la dernière usine Dongfeng-PSA à Chengdu sur un parc industriel écologique sino-français, inaugurée en septembre 2016.

En Chine, les négociations sont longues, très longues; partenaire Chinois – Dongfeng pour PSA –, autorités politiques. Mais lorsque le feu vert est donné, tout va à la vitesse de l’éclair, au point de donner le tournis.

Sur le parc sino-français industriel et écologique de Chengdu, avec pour voisins Volkswagen et Volvo, l'usine Dongfeng Peugeot-Citroën Automobile, DPCA comme on nomme le groupe en Chine, se veut un modèle. Mulhouse vient même s’en inspirer pour espérer se placer parmi les trois sites de production automobile européens les plus compétitifs à horizon 2020.

68 robots peuplent l’usine, la livraison des pièces est entièrement automatisée tout comme la ligne de ferrage ou de soudure. Surtout, l’usine fonctionne selon un modèle intégré, avec sous-traitants directement accolés à l’usine. Unique en Chine, unique chez PSA. D’une redoutable efficacité.

Jérôme Guirsch, Ardennais d'origine, directeur de cette usine flambant neuve de Chengdu qu’il a vu naître, présent en Chine depuis 3,5 ans après être passé par Vigo en Espagne et l’Argentine, nous en dit plus :



Faurecia, groupe français d’ingénierie, soustraitant automobile, 110 000 personnes, 35 pays, 330 sites, 17 000 salariés en Chine réparties dans 22 villes est situé à quelques mètres de PSA. Pare-chocs et volets arrière sont fabriqués pour PSA en priorité mais aussi d'autres constructeurs, dans cette usine ultra-moderne.
Volonté : être au plus près du client, diminuer au maximum les coûts de logistique et gestion des stocks. Ici, se fabrique et se livre en 90’ un pare-choc complet. 250 personnes travaillent chez Faurecia Chengdu. A terme, lorsque PSA tournera à plein régime, cela pourrait monter jusqu’à 450.
La Chine, côté voiture, c’est un marché époustouflant. Encore faut-il savoir s’y faire une place. Toutes les semaines, une voiture différente est proposée. Trente millions de véhicules sont produits chaque année. C’est tout bonnement le premier pays producteur au monde.

En 2016, PSA en Chine, c’est un petit 2% de part du marché. Mais tout de même 620 000 véhicules écoulés, pour un total de trois millions de voitures vendues dans le monde en 2016. Les tout-derniers chiffres du Groupe font état de 3,6 millions de véhicules vendus en 2017. Pour 2018, PSA Chine vise 4% de parts de marché. Et l’usine de Chengdu pourrait bien ne pas y être étrangère avec sa gamme complète de SUV.

En Chine, comme en Europe, les SUV ont la cote. « Quasiment 50% du marché » assène Jérôme Guirsch.
L’usine de Chengdu a été conçue pour fabriquer toute la gamme SUV, de la 2008 à la 5008. Cinq berlines pourront aussi, dans un second temps, sortir de ses lignes de fabrication.
Le C5 Aircross a même été lancée en première mondiale en Chine avec une conception réalisée entièrement sur place. Le marché européen ne le découvrira qu’à la fin de cette année !

Fin 2017, 150 000 voitures sont sorties des chaînes de production de Chengdu. Mais la capacité de l’usine est de 240 000 véhicules par an. Pour l’heure, le site est encore en montée en cadence. « On peut produire jusqu’à 360 000 voitures, en travaillant 7/7 ». Actuellement, la cadence est de 60 véhicules par heure. A Chengdu, le taux de qualité directe atteint 93%, un taux exceptionnel qui classe l’usine parmi les meilleures du groupe.

DPCA rémunère ses ouvriers bac et bac +2, à 6 € de l’heure. Le volume horaire est de 40 heures/semaine mais le flexibilité du travail est très importante avec des heures supplémentaires qui peuvent conduire un opérateur à travailler jusqu'à 11h par jour. "11 heures, c'est la limite à ne pas dépasser", précise Jérôme Guirsch. Par rapport à la France, le coût de fabrication est inférieur de 20 à 30%. 1000 personnes travaillent dans cette usine ; 2500 à 3000 avec les sous-traitants. Le recrutement se fait de façon relativement aisée mais les salariés chinois ne sont pas connus pour leur fidélité à l’entreprise. Ils la quittent volonté pour de meilleurs salaires. Chez DPCA, le taux de turn-over est de 25% !

3 Mds€ ont été investis par DPCA (50% Dongfeng, 50% PSA), 4,8 Mds€ au total avec des subventions du gouvernement chinois.

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