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Le Type H fête ses 70 ans


Transformé en bazar roulant par l’entreprise Mandonnaud, le « HY » qui célèbre ses soixante-dix ans est une madeleine de Proust à moteur.
Lorsqu'ils l'entendaient klaxonner dans les campagnes et dans les quartiers, les gamins montés sur leur vélo, l'escortaient comme s'il s'agissait d'une voiture officielle. Le « HY », boutique ambulante des magasins Mandonnaud, a marqué les esprits. Baptisé injustement « TUB », qui est en fait plus ancien, le « HY » connaît un regain de popularité, lors de la diffusion sur France 3 de la série « Louis la Brocante ». En l'observant les téléspectateurs se sont repassés avec un peu de nostalgie le film de leur enfance. Car le « HY » est une sorte de madeleine de Proust à moteur. Son évocation ramène au passé. C'est en 1947, au lendemain de la guerre, que cet engin équipé de portes suicide, qui s'ouvrent sur l'avant, effectue ses premiers tours de roues. La France à cette époque est ruinée et elle doit se reconstruire.
Le camion au nez de cochon
Durant les cinq années d'occupation, l'industrie s'est focalisée sur les investissements militaires. Les usines Citroën doivent réagir face à l'arrivée du Peugeot D3. La marque aux chevrons se tourne vers Pierre Franchiset inventeur de la tôle pliée, pour mettre au point un véhicule utilitaire simple, bon marché. À la Libération, on manque de matières premières. Citroën fait avec les moyens du bord pour donner forme à cette fourgonnette, réalisée avec des éléments des autres véhicules de la marque. La carrosserie ondulée qui fait son charme, a deux avantages. Elle est légère, de faible épaisseur et rigide, écrivent Pierre Hugonnaud et Benoît Fauconnier dans le magazine Retro du 18 mars 2012.
Présenté pour la première fois au Salon de l'auto de 1947, « Le nez de cochon », comme on le surnomme ironiquement séduit, le public. Il semble fiable, robuste, peu encombrant et le moteur, facile d'accès, le rend facile à réparer. Le Tube est à la France ce que le combi VW est à l'Allemagne. Les jeunes en quête de liberté l'aménagent et le transforment en un rudimentaire camping-car.
Célèbre panier à salade
Utilisé comme bétaillère, véhicule de secours, il joue à peu près tous les rôles au cinéma. Ambulance, voiture frigorifique, il se distingue aussi dans son rôle de panier à salade. Cette expression désigne, les véhicules carcéraux. Les prisonniers y étaient tellement secoués à cause des routes en mauvais état qu'ils étaient comparés à des laitues.
Par la suite, plusieurs variantes ont été suggérées, étudiées. Citroën a imaginé en 1948 un mini-tub, le « Mini H ». Il ressemble étrangement à son grand frère mais il n'a jamais été commercialisé. Pilier, avec la 2 CV de la marque Citroën, le « HY » a battu des records. Édité à 473.000 exemplaires, il est fabriqué jusqu'en 1981. Les derniers modèles sont plus modernes dans leur conception. Les phares et les ailes sont carrés, les couleurs plus tranchées.
Coté plus de 10.000 €
Aujourd'hui, il est prisé des collectionneurs. Propriétaire du « relais de l'auto ancienne » Ludovic Daudonnet est souvent sollicité. « Le "HY" est de plus en plus difficile à trouver. Et pour un véhicule en bon état, il faut débourser un peu plus de 10.000 euros », explique ce professionnel. Les acheteurs sont souvent des nostalgiques ou des artisans qui souhaitent l'utiliser comme objet de communication.
Citroën qui a lancé la « E Mehari » envisage de lancer sur le marché le « Tubik ». Présenté au salon de Francfort en 2011, il n'a rien à voir avec son grisâtre ancêtre. Il se classe même dans la catégorie haut de gamme des monospaces. Hybrid, à la fois électrique et diesel, il s'est fait refaire son nez. Du coup, il ressemble plus à un avion qu'à un cochon.

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