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En implantant une usine en Algérie, PSA comble son retard dans la mondialisation


L'Iran, le Maroc et maintenant l'Algérie. Après deux ans de longues et complexes négociations, le groupe français PSA a signé dimanche un accord avec trois partenaires algériens en vue de la création d'une unité de production automobile à Oran -  comme Renault. L'accord a été signé dans le cadre de la quatrième session du Comité mixte économique franco-algérien, auquel participaient le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et celui de l'Economie, Bruno Le Maire. PSA détiendra 49% du capital de la co-entreprise, avec à la clé un investissement de 100 millions d'euros. 50.000 unités annuelles devrait être fabriquées annuellement à l'horizon 2019. D'ici à cinq ans, ce sont 75.000 véhicules Peugeot et Citroën qui devraient sortir de chaîne pour le marché local. Le site devrait permettre, "dans un premier temps", la création de 1.000 emplois directs.
Jadis roi de l'Afrique avec les Peugeot 404, 504 (pick-up notamment), et de l'Iran avec les adaptations persanes de la 405, PSA repart à l'assaut. Les premières voitures devraient être produites l'année prochaine en Algérie. Jean-Christophe Quémard, directeur de la zone Afrique et Moyen-Orient de PSA, estime que ce positionnement en Algérie participera grandement à l'objectif du groupe d'atteindre 700.000 véhicules vendus dans la région d'ici à 2021, contre 383.504 véhicules en 2016. PSA table sur un million d'ici à 2025.

Grand bond en avant en Iran

En Iran, après la Peugeot 2008 au début du printemps, la petite berline à quatre portes 301 a commencé de sortir de la co-entreprise à 50-50 de PSA avec Iran Khodro, près de Téhéran. La 208 suivra. Les volumes envisagés sont de 100.000 voitures dans une première tranche, puis de 200.000 dans une deuxième. Investissement: 400 millions d'euros sur cinq ans. La lettre d'intention avait été signé en janvier 2016 lors de la venue à Paris du président iranien Hassan Rohani. Iran Khodro était le partenaire historique de PSA avant la rupture de 2012, quand PSA s'était brutalement retiré d'Iran sous l'injonction de l'américain GM, son éphémère allié qui exigeait que le français se conformât à la ligne dure de Washington envers le pays.
Début 2018, PSA débutera par ailleurs en Iran la production des Citroën, avec son allié local Saipa cette fois. L'accord préliminaire avait été signé en septembre 2016. Avec un investissement de plus de 300 millions d'euros sur cinq ans, trois petits modèles de la marque aux chevrons seront produits à Kashan (entre Téhéran et Ispahan). Citroën compte ainsi produire 150.000 voitures vers 2021 sur place. Vers 2021, c'est donc 350.000 véhicules qui devraient être produits sur place au total par PSA.

Démarrage de la production au Maroc en 2019

Au Maroc, Carlos Tavares a signé à la mi-juin 2015 un accord avec le Roi du Maroc Mohammed VI, pour le démarrage d'une fabrication de modèles Peugeot et Citroën sur place. Le président du directoire de PSA veut y fabriquer dès 2019 des Peugeot 301 et Citroën C-Elysée d'entrée de gamme. 90.000 véhicules sont prévus dans l'usine de Kenitra, au nord de Rabat, avec la possibilité de doubler à terme les volumes. Par ailleurs, Peugeot assemble des véhicules en Ethiopie et au Nigéria, ainsi que, depuis l'été, des pick-ups en Tunisie (d'origine chinoise Dongfeng). Mais il s'agit de petits volumes.
Ces efforts sont louables. PSA pâtit clairement aujourd'hui d'un déficit d'internationalisation par rapport à ses principaux concurrents. Trop centré sur l'Europe, le constructeur tricolore écoule plus de 60% de ses véhicules sur le Vieux Continent. Un pourcentage extrêmement important. On est encore loin de l'objectif de 50% hors Europe naguère fixé par l'ancien patron Philippe Varin. Signe de son "intercontinentalisation" insuffisante, le constructeur tricolore produit encore les deux-tiers  de ses voitures particulières et utilitaires légers en Europe. Contre 50% seulement pour le groupe Renault.  Et l'intégration d'Opel, qui ne vend quasiment qu'en Europe, va accroître encore davantage cette dépendance de PSA vis-à-vis du marché du Vieux continent.

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