Interview d'Antonio Cobo, directeur de l'usine de Saragosse

Dans la même semaine, Opel annonce le plan de sauvegarde PACE! et fête les 35 ans de l'usine de Saragosse.   Antonio Cobo fait le point sur le voyage et ce qui reste à faire.

L'usine Opel de Saragosse fête ses 35 ans dans un contexte très particulier, maintenant chez PSA et non chez General Motors. Y a-t-il beaucoup de changements dans l'usine?

35 ans, oui, et quel beau temps. Qui nous aurait dit tant de milliers de jeunes enthousiastes avec le lancement de cette première Corsa qu'aujourd'hui nous continuerions tout aussi excités, travaillant de toute notre passion à rendre possible la sixième génération de ce véhicule emblématique! S'il y a une industrie dans laquelle la transformation permanente fait partie de votre ADN, c'est l'industrie automobile. Ces 35 ans, nous avons vécu comme ça, dans un mode de changement permanent, d'adaptation aux nouvelles réalités, aux nouvelles attentes de nos clients, aux nouvelles technologies, aux nouveaux changements culturels. L'intégration d'Opel au groupe PSA, bien sûr, signifiera de nombreux changements, nous le vivons déjà, le but final, le «quoi», est le même, mais le «comment» est différent. Rejeter le changement n'est pas une alternative,

PSA a installé son usine de Vigo comme exemple pour l'usine de Saragosse. Est-ce qu'ils adoptent déjà des façons de travailler dans le centre galicien de Saragosse?

J'ai toujours dit qu'il y a quelque chose à apprendre où que tu sois, où que tu sois, si tu veux ça, apprends. Afin que toutes les usines européennes Opel / Vauxhall savent directement et rapidement les meilleures pratiques des usines du groupe PSA, chaque usine Opel a été attribué une « sœur » usine ( « plante sœur ») de PCD (Peugeot, Citroën, DS). Cette mission est biunivoque et vise à apprendre les uns des autres, identifier les meilleures pratiques des deux usines et ainsi être en mesure d'améliorer tout pour aider plus et mieux le groupe PSA.

L'usine aragonaise produit aujourd'hui quatre modèles différents. Est-ce que cette réalité renforce la plante dans les plans de retour à la rentabilité?

Sans aucun doute, les modèles assignés à Saragosse et les volumes prévus pour les prochaines années sont de très bonnes nouvelles concernant la contribution de l'usine au retour à la rentabilité d'Opel.

Dans le nouveau plan d'Opel dit que les coûts seront réduits 700 euros par voiture. Comment cette mesure affectera-t-elle l'usine de Saragosse?

Le plan PACE! Il comprend des mesures importantes pour revenir à la rentabilité et être viable, ce qui est le seul moyen de protéger et de garantir l'emploi de notre population. Parmi les nombreuses mesures annoncées, la réduction des coûts est l'un des piliers qui sous-tend le plan. Notre usine doit contribuer comme chaque employé d'Opel et nous devons le faire parce que nous parlons de notre avenir et de notre entreprise. Et cette réduction des coûts doit être faite intelligemment et, bien sûr, avec le soutien de tous les employés d'Opel Espagne. Nous allons utiliser l'expérience de notre nouvelle société mère qui était dans une situation similaire il y a quelques années et qui savait comment la gérer et bien.

Le plan comprend le lancement d'une Corsa électrique à partir de 2020. L'usine de Saragosse sera-t-elle prête pour ce défi?

À l'usine Opel de Saragosse, nous avons rendu possible et impossible plusieurs fois. S'ils nous demandaient de construire et d'assigner un véhicule électrique, nous serions là comme toujours pour y arriver. Qu'il n'y a pas le moindre doute. Si tout va bien nous avons l'occasion de le prouver, tout le monde dans l'usine travaillera pour cela.

Est-il possible pour Opel de se débarrasser des chiffres rouges en 2020, comme le prédisait le président de PSA, Carlos Tavares?

Cela ne peut pas être autrement. Chaque entreprise doit être rentable pour sa survie et sa viabilité. Opel doit être et sera rentable. Comme je l'ai déjà mentionné, nous analysons tous les processus et nous sommes immergés dans une période de profonde transformation. Nous allons profiter des nombreuses opportunités que notre nouveau groupe nous offre dans différents domaines, de cette façon nous allons améliorer l'efficacité, nous allons profiter des économies d'échelle substantielles et des avantages dans les achats, la fabrication et la R & D.

Qu'est-ce que cela signifiait pour l'usine d'assembler un modèle Citroën, le C3 Aircross?

Commencer à produire le C3 Aircross a été un véritable défi, un jalon pour l'usine de Saragosse et une fierté pour l'équipe que j'ai. Au cours de toutes mes années dans l'industrie automobile et des nombreux communiqués dans lesquels j'ai été impliqué, c'est sans doute celui qui nous a donné le plus de défis. La fabrication d'un véhicule sur un nouveau différent de Opel, avec différents BOP ( «Construire des processus), différents composants et différentes architecture électrique, mais intégrer des composants et des systèmes de fabrication l'architecture Opel peut imaginer, il a été un défi Nous sommes très, très heureux d'avoir satisfait à toutes les exigences et les exigences de qualité de nos clients, dans ce cas, la marque Citroën, mais aussi pour avoir été reconnu par Opel comme le BIC ( « Best-in-Class »), meilleur lancement dans l'histoire de l'entreprise, en qualité, volume fabriqué au moment du lancement et de l'accélération. Le projet Opel Crossland X et la Citroën C3 Aircross, ajoutés à la Mokka et Mokka X, il a complètement transformé l'usine Opel en Espagne, qui produit maintenant principalement des modèles CUV / SUV segment B, la plus forte croissance sur le marché européen et global

Qu'attendez-vous de la prochaine génération de la Corsa? Sera-t-elle encore la voiture la plus emblématique de l'usine de Saragosse, avec un niveau de ventes élevé?

Nous travaillons dur pour avoir la prochaine génération de Corsa ici et je suis convaincu qu'elle continuera à écrire son histoire de succès. Quoi de plus fier pour nous tous que de pouvoir garantir que Saragosse dépassera largement 40 ans avec le même modèle, avec le même nom. Corsa est synonyme de Saragosse et d'Aragon, ce qui est reconnu dans le monde entier, donc il doit être une fierté pour tous nos concitoyens.

Opel Espagne est en train de négocier la convention collective de l'usine. Combien l'accord qui signe la situation actuelle de l'usine et l'intégration dans l'influence PSA?

Nous venons de commencer la première phase de la négociation de la convention collective XIV entre la direction de l'entreprise et les représentants des travailleurs dans un climat de confiance, de coopération et de respect mutuel. Bien sûr, cette négociation n'est pas étrangère à la situation de l'usine ou à l'intégration dans PSA, d'où un engagement à un dialogue ouvert et transparent sur les questions a été adopté pour le bénéfice de l'intérêt mutuel. L'avenir d'Opel Espagne, nous déciderons ensemble, personne de l'extérieur ne le fera pour nous. Il est vrai que chacun de nos employés a beaucoup contribué à une Opel Espagne plus compétitive, mais aussi qu'Epel est dans une situation de pertes depuis de nombreuses années, qu'il faut nécessairement inverser cette situation, que ce que nous avons fait n'a pas été suffisant,

Que peuvent attendre les fournisseurs d'Opel Espagne dans cette nouvelle étape?

L'excellence de la chaîne d'approvisionnement de notre usine est essentielle pour être compétitif. Notre avenir est partagé et dans cette nouvelle étape de nouvelles opportunités pour notre base de fournisseurs sont également ouvertes. Nous travaillerons beaucoup plus étroitement, si possible, pour améliorer la qualité, l'innovation, le développement, l'excellence, les coûts logistiques et, bien sûr, les résultats finaux. Quant à nous, être compétitif est la seule garantie de l'avenir. Dans tous les coins de cette industrie, la concurrence continuera à croître et notre base de fournisseurs doit être prête pour cela comme nous.

Quels grands jalons mettrais-tu en évidence depuis les 35 ans de l'usine?

Il y a beaucoup de jalons à souligner dans ces années. Si nous nous concentrons sur le produit après le début de la production de l'Opel Corsa en 1982 point fort est la première usine automobile dans le monde dans la mise en œuvre du troisième quart de travail de production en 1988, le début de l'Opel Meriva en 2003, le prix du Mokka et de ce qu'il nous a coûté pour l'atteindre, et plus récemment d'être des pionniers dans la fabrication de nouveaux modèles que nous avons réalisés avec PSA. Mais très vite nous allons fabriquer la voiture 13 millions dans l'usine, comme je le dis, 13 millions de mañicos faisant la maison pour le monde entier.

Quel serait pour vous le meilleur temps vécu dans l'usine?

En regardant dans le rétroviseur j'ai des souvenirs de moments fantastiques et aussi des moments très difficiles. Du côté positif, en plus du début de la production en 1982, mettre en évidence trois étapes: atteindre l'allocation Opel Meriva Juan J. Sanz qui se sont battus au stade de chef de la direction, la production record de l'usine en 2007, lorsque la scène Antonio Perez Bayona, et l'illusion que tous nous avons accueilli l'annonce de l'attribution du Mokka à l'usine et aussi les modèles CUV pour Citroën et Opel qui a donné naissance à un présent sombre et l'avenir que nous avions à ce moment-là.

Et le pire?

L'incertitude que nous vivions tous avec la crise du GM en 2008 et lorsque GM a envisagé de vendre Opel à Magna en voyant les plans si durs qui ont été aperçus pour notre usine.

L'installation d'Opel Espagne et son activité sont essentielles à l'évolution de l'économie aragonaise. Cela représente-t-il une responsabilité supplémentaire dans votre travail?

Bien sûr que oui. Nous ne sommes pas insensibles à l'impact que Opel a en Aragon en matière d'emploi, à la fois directe et indirecte, dans l'industrie et les services composants, l'impact de nos investissements, les paiements d'impôts, la contribution de nos exportations pour équilibrer la balance commerciale et notre contribution au développement de la région à travers la culture d'entreprise. Tout cela pèse lourd dans nos décisions quotidiennes et nous fait penser à faire ce «kilomètre supplémentaire» chaque jour.

Aurons-nous une autre usine à Saragosse pour encore 35 ans?

Oui, bien sûr, c'est entre nos mains. Nous allons le faire comme nous l'avons fait jusqu'ici, tous à un.