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Le nouveau Citroën C4 Cactus affronte la Citroën C3




A l'occasion de son restylage, le Citroën C4 Cactus délaisse le rôle du SUV pour endosser celui de la berline compacte puisqu'il remplace désormais la C4. Mais dans ce tour de passe-passe, ne craint-il pas d'être confronté à la moderne C3 ?

1. Citroën C4 Cactus : 

Caméléon, champion des rôles de composition, le C4 Cactus change de costume. Son restylage est bien visible ! Le plus marquant, c’est la suppression des « gros »  Airbumps latéraux, une trouvaille à l’époque qui n’aura finalement pas fait long feu. Aucun autre modèle de la gamme Citroën ne les aura repris. Ces protections massives laissent place à de fins bandeaux placés au bas des portes. 

Les flancs du Cactus sont maintenant parfaitement lisses, il a ainsi perdu ses épines. Idem pour les boucliers, ces poches d’air encapsulées disparaissent purement et simplement. Autre perte dont profite le C4 Cactus restylé, les barres de toit qui sont jetées aux orties. Elles resteront disponibles, en option, sur certains marchés, mais ne seront plus proposées en France.  
Néanmoins toutes les velléités de baroudeur du Cactus n’ont pas été éliminées. 
Les arches de roues rapportées sont toujours là alors que les bas de caisse comme de boucliers adoptent un style « costaud » déjà vu sur les Citroën C3C3 Citroën AircrossCitroën E-Mehari et le futur Citroën C5 Aircross. Au final, la C4 Cactus reste atypique en étant moins baroque qu’avant.

A l’arrière les feux du Cactus sont désormais en deux parties. C’est un attribut typique des berlines compactes dont elles se servent pour élargir visuellement leur caisse. 

Dans le cas de la C4 Cactus, c’est surtout pour gommer une sensation de hauteur qui,  dans les faits,  n’a pas changé. La technique est onéreuse (cela nécessite un câblage à l’intérieur du hayon, plus de réflecteurs et des LED supplémentaires…) un surcoût que ne peut se permettre la C3. 



Enfin, c’est le nouveau museau du C4 Cactus qui offre une forte ressemblance avec la nouvelle Citroën C3. En témoignent le double chevron qui mord désormais sur le capot et s’étire jusqu’aux feux diurnes, les antibrouillards aux enjoliveurs colorés et le nouveau contour de la prise d’air inférieure. 

Pour faire plus haut de gamme, la C4 Cactus se distingue toutefois par un cerclage chromé au centre du bouclier autour de la partie noire qui contient la plaque minéralogique. Il habille aussi ses projecteurs d’un contour noir laqué comme sur le Citroën C4 Picasso restylé

Entre la C3 et la C4, le distinguo est finalement assez mince. Avec ce tour de passe-passe marketing, la « nouvelle » C4 Cactus ne risque-t-elle pas de passer pour une « grosse » C3 ? Pour y répondre, place au face-à-face.


Sur le papier, les choses sont claires. La Citroën C3 est une grande berline polyvalente. Sa longueur de 4 mètres la place dans la fourchette haute de son segment, lequel débute à 3,80 m. 
De son côté, la Citroën C4 Cactus est une petite berline compacte. Son gabarit de 4,16 m la loge dans la partie basse du marché : la moyenne de la catégorie se trouve à 4,25 m et les plus grandes compactes  frôlent les 4,50 m. Chacune est donc à sa place. 

Pourtant les choses se compliquent. Malgré son positionnement de berline compacte, la Citroën C4 Cactus n’a pas droit à la plateforme technique EMP2 de la Peugeot 308. Elle repose sur une base plus ancienne, la plateforme PF1 qui équipe également la Citroën C3.  

L’empattement et le porte-à-faux arrière de la C4 Cactus ont cependant été allongés. Ce que corroborent nos mesures. Les  cotes d’habitabilité sont strictement identiques entre la C3 et la C4 Cactus. Cette dernière offre juste un peu plus d’espace aux jambes à l’arrière (+3 cm) mais propose étonnamment, à cet endroit, une longueur d’assise moindre. Son plancher de coffre est aussi plus long de 14 cm ce qui permet d’avoir une capacité de 358 litres (contre 300 l pour la C3).   
Pas plus logeable que la C3, la nouvelle C4 Cactus tire toutefois son épingle du jeu en misant sur le confort. Ses sièges moelleux évoquent les autos d’autrefois. Les mousses bi-densité emploient la technologie des sur-matelas, un argument qui fait mouche dans l’hôtellerie et qui est très apprécié par la clientèle usuelle de Citroën. 
Ce confort sera parachevé par les amortisseurs à butées hydrauliques qui, dixit la marque, gommeront toutes les irrégularités de la chaussée. Nous n’avons pas pu juger de leur efficacité au cours de notre match statique. Verdict à l’issue des essais qui auront lieu au printemps 2018.  
Une C3 plus personnalisable
La Citroën C3 est disponible en livrée bicolore avec un pavillon dont la teinte est dissociée de celle de la carrosserie. A première vue, la Citroën C4 Cactus semble pourtant prête à recevoir ce type de personnalisation très prisée. En effet, ses custodes « en aileron de requin » nettement séparées et son pavillon flottant sont le prérequis à deux teintes de carrosserie. 
Le hic c’est que l’outil industriel n’est pas adapté. L’usine de Madrid dans laquelle la C4 Cactus est produite est l’un des plus anciens sites du groupe PSA, elle a ouvert en 1951, elle ne dispose pas d’une ligne de peinture spécifique.  La C3 est fabriquée à Trnava en Slovaquie, les installations datent de 2003 et intègrent parfaitement ce souci de personnalisation. 

Autre différence technique, la C3 dispose de vitres arrière descendantes dans les portières. Celles de la C4 Cactus ne sont qu’entrebâillantes, à l’aide de compas. C’est une solution digne d’un véhicule utilitaire ou d’une  citadine telle la … Citroën C1. C’est moins pratique à l’usage mais cette configuration permet d’offrir de vastes rangements sur la contreporte.

Les deux Citroën partagent certains moteurs en commun
La palette des motorisations de la Citroën C3 s’articule autour de trois blocs essence à trois cylindres de 68, 82 et 110 ch. L’offre diesel repose sur les blocs 1.6 BlueHDi de 75 et 100 ch. 

La C4 Cactus propose logiquement plus de puissance avec trois moteurs essence de 82, 110 et 130 ch et deux diesels, le 1.6 BlueHDi 100 au lancement qui sera épaulé à l’automne 2018 par le nouveau 1.5 BlueHDi 120. 

On trouve donc en tronc commun en essence les 1.2 PureTech 82 et 110 ch et en diesel le 1.6 BlueHDi 100. A finition et motorisation équivalente comment se distingue la C4 Cactus ?

Les prix feront la différence
Sur le papier 4 000 euros tout rond séparent l’entrée de gamme de la C3 (12 950 €) et de celle de la C4 Cactus (16 950 €). L’écart atteint même 4 400 € sur les versions les plus huppées : 20 100 € pour la C3 et 24 500 € pour la C4 Cactus. De quoi justifier que chacune soit dans une sphère spécifique.
Mais si nous nous focalisons sur des motorisations et des niveaux d’équipements équivalents, l’écart se resserre un peu. 

#Cœur de gamme essence C3 82 ch 
Citroën C3 PureTech 82 Feel : 15 300 € 
Citroën C4 Cactus PureTech 82 Live : 16 950 € 
=> +1 650 euros 

La C4 Cactus a en plus de la C3 l’écran tactile de 7 pouces
C3 a en plus, l’aide au démarrage en pente (à partir de 100 ch sur la C4 Cactus) et surtout le pack Safety (alerte de franchissement de ligne, reconnaissance des panneaux, surveillance du conducteur). La C3 propose de série et, dès l’entrée de gamme, toutes ces aides à la conduite alors que la C4 Cactus ne l’offre en série que sur la finition la plus haut de gamme Shine.  
#Haut de gamme essence 110 ch 
Citroën C3 PureTech 110 Shine : 18 700 € 
Citroën C4 Cactus PureTech 110 Shine : 22 400 € 
=> + 3 700 euros 

La C3 a en plus un toit bi-ton et quatre vitres électriques. La C4 Cactus offre en plus, la caméra de recul (option à 250 euros sur la C3 Shine) et l’aide au stationnement avant

Au chapitre des options « exclusives », la C3 propose la caméra ConnectedCam (270 euros sur Shine), la C4 Cactus propose la motricité renforcée Grip Control  (300 euros sur Shine).

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