Transfert du blog

Bonjour à tous,

A compter d'aujourd'hui, le blog est fermé et remplacé par le site Passionnément Citroën.

Vous serez automatiquement redirigé vers le nouveau site.

Merci de votre compréhension

PSA face aux choix stratégiques


Le groupe a deux ans pour arrêter pour de bon sa position dans la voiture électrique et les moteurs thermiques.

Les cerveaux des dirigeants de PSA ne risquent pas de geler pendant l'hiver. Sur la table de l'état-major du constructeur se trouve une pile de dossiers plus complexes les uns que les autres. Celui du véhicule électrique était l'un des plus chauds. Le patron du groupe Carlos Tavares et sa garde rapprochée devaient en effet rapidement trancher sur la manière idoine d'offrir à leurs clients des voitures électriques performantes et abordables le plus rapidement possible - pour ne pas se laisser distancer voire rattraper la concurrence.

En clair, il fallait déterminer quelles briques technologiques seraient conçues et fabriquées en interne, celles qui pouvaient être gérées avec des partenaires, et enfin les éléments qui pouvaient être achetés sur étagère. Avec l'annonce de l'accord avec le japonais Nidec , les choses sont clarifiées : PSA veut faire lui-même ses packs de batteries (l'emballage des cellules lithium-ion), avoir la main sur le moteur et le réducteur électriques, mais s'appuyer sur un fournisseur pour la chimie des batteries.

La même logique du « make or buy » prévaut pour les autres sujets pressants. La conduite autonome, les nouveaux services de mobilité, les moteurs thermiques de prochaine génération... A chaque fois, il s'agit de mesurer l'intérêt de s'engager ou non dans une technologie. Avec dans un coin de la tête l'apport en termes de valeur ajoutée et d'indépendance, dans un autre les compétences et les moyens disponibles, et en ne perdant jamais de vue l'impact sur l'emploi et la rentabilité de chaque décision.

Pour pimenter l'exercice, il ne faut pas oublier la situation de PSA : le groupe fait face à de très grosses difficultés en Chine, il doit dépenser des centaines de millions d'euros pour remettre Opel à niveau, mais il doit aussi soutenir sans mollir le déploiement de sa marque premium DS, le tout avec des finances encore fragiles et le risque de voir le marché européen, sa source de revenus, se retourner plus tôt que prévu.

Deux ans pour choisir

C'est au regard de tous ces paramètres que PSA devra prendre deux décisions majeures dans les deux ans à venir. La première concerne le calendrier du lancement d'une plateforme de véhicule électrique. A partir de 2019, la gamme du constructeur reposera sur deux plateformes « multi-énergie » , capables de proposer des modèles électriques, hybrides, essence ou diesel sur une même base. « C'est un gage de sécurité pour nos finances, la demande de motorisation est très difficile à anticiper », expliquait Patrice Lucas, le directeur de la stratégie du groupe à la rentrée. « Nous serons par la suite obligés de faire une plateforme électrique dédiée. La question, c'est quand. Nous avons encore un peu de temps pour nous décider », poursuivait-il.

Le second dilemme est encore plus délicat : faut-il concevoir une nouvelle génération de moteurs 100 % essence ou diesel, vu les règles antipollution qui se profilent un peu partout dans le monde ? Si de nouveaux moteurs essence ou diesel sont en train de sortir des usines, le choix doit être fait dans les dix-huit mois. « Il n'y a rien de décidé. Notre budget R & D restera stable, c'est une affaire d'allocation de ressources... », confiait Patrice Lucas.


Source : 

Commentaires