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2017 : une année décevante pour PSA en bourse



Ventes au plus haut depuis longtemps, rentabilité record... Le moins que l'on puisse dire, c'est que les cours de Bourse de Renault et de PSA ne reflètent pas les performances économiques des deux champions tricolores de l'automobile. Depuis le 1er janvier 2017, celui de PSA n'a progressé que de 9,3 %, à 16,90 euros (en ligne avec la progression du CAC 40 l'an dernier, de 9,4 %), tandis que celui de Renault observe même un recul, de 0,9 %, à 83,80 euros. Les enquêtes liées au « dieselgate » pèsent sur les cours du secteur mais cette explication est loin d'être la seule à cette contre-performance boursière.

Propos alarmistes sur Opel
Chez PSA, c'est clairement l'acquisition d'Opel qui plombe le cours. Juste avant la présentation du plan de restructuration de la firme allemande, début novembre, l'action affichait une progression de plus de 30 %, à 21 euros - non loin de son plus haut historique depuis 2008. Mais les déclarations de Carlos Tavares, au siège d'Opel à Rüsselsheim, ont conduit de nombreux investisseurs à revoir leur position : le président du directoire de PSA avait alors insisté sur la situation « dramatique » de la firme à l'éclair, expliqué avoir trouvé un groupe allant « droit dans le mur » sur le plan des émissions de CO2... Dès le lendemain, des analystes comme Kepler Cheuvreux ou Invest Securities ont changé leur recommandation , en raison de performances moins bonnes et de coûts de restructuration plus élevés que prévu chez Opel.

Quelques jours plus tard, l'information selon laquelle PSA avait engagé des discussions avec General Motors, vendeur d'Opel, pour revoir le prix d'acquisition à la baisse, a provoqué une nouvelle chute du cours... qui ne s'est pas remis depuis. « D'autant que certains commentateurs ont alors affirmé que PSA avait fait une erreur en rachetant Opel », souligne Gaetan Toulemonde, chez Deutsche Bank. Pour l'analyste, la direction de PSA est dans une situation compliquée, contrainte de tenir des propos alarmistes pour convaincre les salariés d'accepter les restructurations à venir, au détriment de la Bourse. « La moitié des investisseurs estime qu'il s'agit d'un double discours, mais l'autre y croit », relève-t-il
.

Source : 
 https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0301084290889-une-annee-boursiere-decevante-pour-renault-et-psa-2141781.php#Xb6ebCDsSAjysXoM.99

Commentaires

  1. Une chose est à peu près sûr chez les gens qui estiment que PSA a bien fait ou mal fait d'acheter OPEL : ce plan "PACE" n'est pas à la hauteur sur la forme : peu de chiffres, une chronologie à peine évoquée, des bonnes intentions mais aucune feuille de route.
    Pour un groupe qui fait 17 milliards de chiffres d'affaires, c'est assez suprenant.
    Aucune comparaison n'est possible avec Push to Pass et surtout Back In The Race qui reste pour moi une présentation de très grande qualité.

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  2. Le discours et les méthodes de Tavares ont jusqu'à présent étés les mêmes: un langage de vérité et des objectifs annoncés très modestes. Ainsi les résultats sont obtenus plus rapidement (et meilleurs) qu'annoncés. Concernant Opel, comme dans toute acquisition, il y a des "découvertes" après la finalisation. Des bonnes et des mauvaises. Le flou entretenu par GM autour des modalités de la fourniture de l'Ampéra révèlent aujourd'hui son origine. La stratégie de GM avant la décision de vente était de masquer le manque d'investissements pour s'aligner au mieux sur les nouvelles normes par un effort sensible sur la fourniture à "bon prix" du modèle électrique afin de compenser. En gros, vendre à très faible marge (voir moins...) des Ampéra-e pour ne pas être trop pénalisé par les ventes de modèles thermiques dépassant les normes. GM n'ayant plus aucun intérêt à faire des "cadeaux" à Opel, a remonté les prix de cession des Ampéra (on a parlé de 10 000$; rien moins) à Opel devenu PSA. La donne a changé et PSA se voit contraint d'accélérer le renouvellement des modèles Opel sur les plateformes et mécaniques PSA, peut-être même d'investir des montants non négligeables et surtout non prévus pour modifier les motorisations d'origine GM/Opel à la hâte. Ce qui va peser sur les coûts qui sont déjà très au dessus de la moyenne du secteur. La restructuration et le coût social va donc être davantage impacté. La vérité annoncée aujourd'hui par C.T. n'a pas pour but de faire pression sur les syndicats, mais d'annoncer les difficultés supplémentaires auxquelles il faut faire face, et la réduction des marges de manoeuvre pour y parvenir. Sauf bouleversement ou retournement des marchés, PSA devrait néanmoins redresser Opel, avec un retour à l'équilibre dans un délai de 18 mois à 2 ans, moins si les marchés sont porteurs.

    Attention: Je précise que c'est une vision personnelle des choses, qui ne repose que sur l'ensemble des informations à disposition du grand public, qui n'engage personne (même pas moi !). Bien sûr j'accepte d'avance les arguments des contradicteurs et donne rendez-vous mi-2019 pour voir!

    En attendant, Bonne et Heureuse Année à toutes et à tous!

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