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Essai du Citroën C3 Aircross BlueHDi 100

Se destinant en priorité à une clientèle urbaine, le crossover aux chevrons compte néanmoins sur le diesel pour s’offrir un supplément de polyvalence. Vraiment ?
A la différence de la Citroën C3 “tout court”, citadine invétérée, sa variante Aircross s’envisage davantage comme l’unique voiture d’une famille. Son habitabilité, son coffre généreux d’un minimum de 410 litres, sa banquette rabattable et fractionnable 2/3-1/3 devenant en prime coulissante en série sur la finition haute Shine… Toutes ces astuces lui confèrent une polyvalence bienvenue pour affronter le quotidien comme les voyages en compagnie de sa tribu.

Ce crossover peut même compter sur une trappe à skis pour séduire les amateurs de glisse. C’est d’ailleurs sur la route des sports d’hiver que nous avons mis à l’épreuve cette version diesel BlueHDi 100, celle qui, comme la plus puissante BlueHDi 120, s’adresse à ceux qui ne comptent pas les kilomètres dans l’année.
Force est de constater que cette C3 Aircross, pourvue d’une garde au sol conséquente, n’escalade pas seulement les trottoirs des centres-villes avec aisance, mais grimpe également vers les stations d’altitude sans craindre les chaussées enneigées. En tout cas en présence de l’optionnel Grip Control (300 €).
Plus que la meilleure gestion du patinage des roues que le système autorise, ce sont surtout les quatre pneus M+S (Mud+Snow : boue et neige) qui prouvent ici leur efficacité. Compacte et maniable, grâce notamment à sa direction légère, cette traction séduit sur le routes étroites de la Haute-Savoie. D’autant que les 99 ch du 1.6 BlueHDi et ses 254 Nm de couple semblent de prime abord suffisants pour rejoindre les sommets sans trop lambiner.
Mais au final, l’étagement de la transmission à 5 vitesses oblige à régulièrement rétrograder pour relancer. Il faut dire que ce diesel, un poil rugueux, n’affiche pas la même rondeur que ses homologues turbo essence, plus souples à bas régime. Pour ne rien arranger, la commande boîte agace par son manque de précision, tout autant que par la démesure de ses débattements, obligeant par exemple à allonger le bras jusqu’à la boîte à gants pour engager le dernier rapport.
La mécanique retrouve en revanche des couleurs au moment de rejoindre la vallée et le réseau autoroutier. Sa relative discrétion à régime stabilisé et son faible appétit sont d’excellents atouts lors de longs trajets. Le 4-cylindres n’aura pas réclamé plus de 6,5 l/100 km durant cet essai, l’autonomie dépassant alors les 600 km.
Malheureusement, l’Aircross souffre de sa carrure et d’une prise au vent prononcée. Un phénomène amplifié par l’amortissement. Sa souplesse favorise certes le confort comme le faisait remarquer Stanislas lors d’un précédent essai, mais elle accentue en effet le louvoiement en cas de fortes rafales latérales. Et ce n’est pas le manque de consistance de la direction à bonne allure qui permet d’efficacement y remédier.
Si ce travers, plus désagréable que dangereux, n’a pas de rapport avec le choix de la motorisation, il dissuade néanmoins de s’éloigner durablement du terrain de jeu favori de cette Citroën : la ville. Et donc d’opter pour cette version diesel, facturée 1 500 € de plus que celle équipée de l’essence PureTech 110, bien plus agréable à mener.

Notre verdict

Ce BlueHDi 100 ne démérite pas totalement. Mais sa relative rugosité et la préférence assumée de cette Citroën pour la ville limite franchement sa pertinence.
On aime
  • Aspects pratiques
  • Sobriété du diesel
  • Efforts de présentation
On aime moins
  • Rugosité du moteur
  • Commande de boîte ratée
  • Sensibilité au vent latéral

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