Les qualités du C3 Aircross
+ La présentation ludique. Avec son mufle haut et droit, ses chevrons encadrant de minces feux à diodes et ses vitres arrière latérales à persienne (optionnelles), le C3 Aircross ne laisse pas indifférent : on aime ou on déteste ! Dès lors, quitte à opter pour ce marginal, autant cocher le toit biton (400 €), le pack Color (barres de toit, coques de rétros, stickers de custode et tours de projecteurs colorés pour 250 €), et les gainages intérieurs bitons en tissu (350 €) ou en cuir (700 €).
+ La modularité soignée. Le C3 Aircross demeure le seul SUV urbain à combiner un plancher de chargement à deux niveaux, une banquette coulissante 60/40, un siège avant droit repliable, et un volume de coffre généreux oscillant entre 410 et 520 l en cinq places. La banquette montée sur rails ne vient hélas de série qu’en finition haute, alors que le siège avant repliable est systématiquement proposé en option.
+ Le compromis confort/tenue de route. Bien sûr, le C3 Aircross n’évolue pas sur le même « tapis volant » que la petite C3 : sa hauteur bien supérieure nécessite une suspension affermie pour contenir le roulis en virages, notamment sur les versions diesels, plus lourdes. Cela dit, le C3 Aircross ne malmène jamais ses passagers sur les bosses, et ne fait plus grise mine en virages comme l’ancien (et pataud !) C3 Picasso.
Les défauts du C3 Aircross
- Les options trop nombreuses. Le C3 Aircross est l’un des rares SUV urbains à proposer un équipement si moderne : chargeur de smartphone par induction, caméra de recul à vue « vol d’oiseau » et même un affichage tête-haute, projetant la vitesse et les indications du GPS sur une lame escamotable au pied du pare-brise. Agréable au quotidien, cette dotation oblige hélas à recourir aux options, comme pour profiter d’une présentation ludique ou d’un habitacle modulable au maximum
- Les diesels bruyants. Avec ses légers bruits d’air sur autoroute, le C3 Aircross n’est pas le SUV urbain le plus silencieux de la catégorie. Ce manque de discrétion s’accentue encore sur les diesels (BlueHDi 100 et BlueHDi 120), sonores à l’accélération, mais aussi en ville et sur autoroute pour la version 100 ch… privée de système Stop & Start et d’un sixième rapport de boîte
- Les boîtes perfectibles. Aucun problème au sujet des boîtes mécaniques à six rapports, correctement guidées. Comme souvent chez PSA, le grief concerne plutôt les boîtes « cinq » qui équipent les PureTech 82, PureTech 110 et BlueHDi 100 : débattements longs, commande bruyante, guidage peu précis. La boîte automatique EAT6, elle, s’accorde mal avec le système Stop & Start qui coupe le moteur un peu tôt et empêche les freinages dégressifs.
Les finitions du C3 Aircross
C3 Aircross Live
Equipement de série. Six airbags. Pack Safety avec alerte de franchissement de ligne, reconnaissance des panneaux et alerte de temps de conduite. Radio MP3 6HP à commandes au volant. Bluetooth. Prise USB. Allumage automatique des phares. Régulateur de vitesse. Vitres avant et rétros électriques. Verrouillage centralisé par télécommande. Siège conducteur et volant réglables en hauteur et profondeur. Banquette rabattable 60/40. Plancher de coffre amovible.
Notre avis. Avec son alléchant prix d’appel (moins de 16 000 € en PureTech 82, voir tous les prix) et ses nombreux équipements de sécurité, le niveau Live semble d’abord recommandable. Question présentation hélas, cette version reste bien loin du C3 Aircross paradant dans les pubs : bas de boucliers en plastique brut, aucune barre de toit, enjoliveurs de roue, une seule ambiance intérieure « tristoune ». Dernière réserve ? Une fois cochée, l’unique option disponible (climatisation manuelle à 1 000 €) place le C3 Aircross Live juste 800 € moins cher que le Feel, autrement mieux doté.
C3 Aircross Feel
En plus de Live. Climatisation manuelle. Ecran tactile de 7 pouces. Volant cuir. Prise 12V à l’arrière. Rétros dégivrants. Feux de jour à LED. Feux antibrouillard à éclairage d’intersection. Barres de toit.
Notre avis. Le C3 Aircross Feel devient plus fringuant dehors (barres de toit, faux sabots de protection gris clair, enjoliveurs singeant des jantes alliage) comme à bord grâce à l’arrivée de l’écran tactile de 7 pouces. Mais ce dernier n’intègre pas le Mirror Screen de série, alors que d’autres équipements plaisants au quotidien restent emprisonnés dans des packs d’options : banquette arrière coulissante et siège avant repliable imposent l’aide au freinage d’urgence et les feux de route automatiques, et le toit ouvrant oblige le radar de recul. Etrange.
C3 Aircross Shine
En plus de Feel. Climatisation et essuie-glaces automatiques. Navigation GPS. Mirror Screen avec Apple CarPlay et Android Auto. Radar de recul. Rétros extérieurs rabattables électriquement et intérieur anti-éblouissement. Banquette coulissante. Vitres arrière électriques et surteintées. Jantes en alliage. Bouton d’appel d’urgence.
Notre avis. Habile C3 Aircross : sa structure de gamme dirige naturellement le client vers cette finition haute Shine, seule à profiter d’une dotation de série en rapport avec la modernité du modèle (clim’ et essuie-glaces automatiques, radar de recul, GPS...). Ce constat demeure en matière d’options : seul le niveau Shine ouvre droit à la pratique clef mains-libres ou le rare affichage tête-haute. Le prix d’appel frise alors les 20 000 € hors options (19 550 € avec le modeste PureTech 82), mais ce choix garantit le meilleur agrément au quotidien… et la revente la plus aisée.
Les moteurs du C3 Aircross :
Essence, à partir de 15 950 €. Avec 82 ch et seulement 118 Nm de couple, ce trois cylindres sans turbo augure peu d’espoirs en matière d’agrément de conduite. La légèreté du C3 Aircross sert finalement le PureTech 82, qui garantit des accélérations vivantes sur les premiers rapports et des relances honnêtes sur route… grâce à une boîte de vitesses « raccourcie » au maximum : sur le cinquième et dernier rapport, le moteur mouline à 4 200 tr/min à 130 km/h !
Le niveau sonore et la consommation en pâtissent logiquement sur long parcours (8,2 l relevés sur autoroute, soit 1 l de plus que le PureTech 110…), alors que cette version réitère les tares des Citroën C3 et Peugeot 208 PureTech 82 : commande de boîte imprécise, à-coups fréquents dans une circulation en accordéon. Dommage, pour une version axée sur l'utilisation urbaine.
Essence, à partir de 19 250 €. L’arrivée d’un turbo transfigure l’agrément du 1.2 PureTech, désormais fort de 110 ch et 205 Nm de couple. Sa belle vigueur dès 2 000 tr/min n’oblige plus à cravacher le moteur lors d’un besoin de puissance, les rapports de boîte plus longs réduisent le niveau sonore sur autoroute, alors que les à-coups s’atténuent lors des évolutions en ville.
La boîte automatique EAT6 à 1 500 €, bien gérée sur route, est paradoxalement moins convaincante dans les bouchons : elle accentue les vibrations du PureTech 110 à bas régime, et s’accorde mal avec le système Stop & Start (freinage dégressif impossible avant l'arrêt, à-coups lors d’un redémarrage rapide). Mieux vaut se satisfaire de la boîte manuelle, malgré sa commande peu agréable…
Essence, à partir de 22 250 €. Encore 20 chevaux de plus pour le C3 Aircross qui, doté du PureTech 130, ne craint plus aucun voyage en charge ni aucune région à relief. Le surcroît de puissance peut paraître superflu en usage urbain et péri-urbain (c’est le cas), mais le choix de cette version permet aussi de se débarrasser de la désagréable commande de boîte à cinq rapports des autres C3 Aircross.
Avec cette boîte « six », le guidage devient plus précis, le niveau sonore chute encore d’un léger cran sur autoroute, et la consommation à 130 km/h baisse même de 0,2 l par rapport au PureTech 110. Insuffisant pour rentabiliser le surcoût hélas (+ 1 000 €), d’autant que le PureTech 130 se réserve à la finition haute Shine…
Diesel, à partir de 18 950 €. Privé du BlueHDi 75 (pourtant disponible sur le Peugeot 2008), le C3 Aicross démarre directement au BlueHDi 100 en diesel. Une puissance qui assure des performances correctes sur route et/ou en charge… mais ne suffit pas pour garantir un agrément de conduite exemplaire.
Les relances sous 1 500 tr/min font naître quelques vibrations dans le siège et le volant, le diesel manque de discrétion à l’accélération, et l’absence de système Stop & Start nuit au silence au feu rouge. Dernier grief ? Un levier de vitesses peu agréable à manipuler, défaut récurrent des boîtes à cinq rapports PSA. L'accueillant C3 Aircross mérite mieux !
Diesel, à partir de 21 950 €. Grâce à sa généreuse valeur de couple (300 Nm, contre 254 Nm pour le BlueHDi 100), le BlueHDi 120 donne des ailes au léger C3 Aircross. Quel que soit le relief de la route ou le rapport engagé, il présente des relances dynamiques qui sécurisent encore les manœuvres de dépassement et d’insertion sur voies rapides. Cette version limite en outre ses vibrations à bas régimes, adopte un système Stop & Start discret et une commande de boîte mieux guidée, dont le sixième rapport réduit aussi le niveau sonore sur autoroute.
Assurément le meilleur choix pour qui ne jure que par le diesel, mais attention : il faudra parcourir plus de 130 000 km pour rentabiliser le surcoût du BlueHDi 120 face au PureTech 110, certes un peu moins performant mais facturé 2 700 € moins cher !
Notre choix: C3 Aircross PureTech 110 Shine
De moins en moins plébiscité sur les véhicules urbains, le diesel ne remontera pas dans l’estime du public en C3 Aircross : confort un peu plus ferme, niveau sonore important, surcoût élevé par rapport à l’essence. Ensuite, entre le timide PureTech 82 et l’agréable -mais onéreux- PureTech 130, le PureTech 110 représente le meilleur compromis entre agrément de conduite et coût d’achat. Le tarif grimpe certes à 21 350 € en finition haut de gamme Shine, mais cette version est la seule à garantir la modernité que mérite le moderne C3 Aircross en matière d'équipements embarqués. Assurément la meilleure association pour cet attachant SUV urbain !
Source :
http://www.largus.fr/actualite-automobile/guide-neuf-tous-les-citroen-c3-aircross-a-lessai-lequel-choisir-8941400.html
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