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Interview de Jean Christophe Quémard sur l'usine de Kenitra (Maroc)


Le chantier de l’usine PSA à Kénitra semble avancer comme prévu. Le site industriel du constructeur français devrait être prêt dans les temps pour commencer à produire les 90.000 voitures prévues en 2019 dont les premières unités sont attendues pour fin 2018. C’est en tout cas ce qu’estime Jean-Christophe Quemard, directeur de la zone Afrique-Moyen-Orient et membre du directoire de PSA.
Ayant fait le déplacement à Marrakech pour la seconde manche du championnat mondial des voitures électriques Formule E dans lequel le team DS Racing est engagé, le n° 2 du groupe a accordé un entretien à L’Economiste dans lequel il évoque également le taux d’intégration de la future usine, les objectifs d’approvisionnement en pièce, l’écosystème des fournisseurs ainsi que de la production.     
L’Economiste: Pourriez-vous nous parler du degré d’avancement des travaux de l’usine? Allez-vous être à temps pour fin 2018?Nous sommes tout à fait à l’heure. Aujourd’hui, les bâtiments sont quasiment terminés. Nous sommes actuellement dans la phase d’installation des outillages et des moyens. La ligne de presse vient d’être également montée et les installations de peinture sont aussi en cours de montage. Aujourd’hui tout est en ligne avec le démarrage comme prévu avec comme objectif de livrer les premières voitures en fin d’année, avant le démarrage de la production en série début 2019. Nous sommes donc parfaitement en ligne.
 Jusqu’où comptez-vous aller à terme de production dans l’usine de Kénitra?
Nous avons annoncé 90.000 voitures dans la première phase. En réalité, nous allons nous rapprocher des 100.000 très rapidement puisque nous allons démarrer cette usine avec une nouvelle voiture qui sera également produite sur un autre site industriel en Europe de l’Est. Ce sera un véhicule à fort volume qui sera en plein lancement. Nous sommes donc très confiant de pouvoir monter rapidement au niveau capacitaire de l’usine.
Il y a ensuite la seconde phase qui prévoit le doublement de l’usine à 200.000 véhicules par an. Ce doublement interviendra probablement avec le modèle suivant qui sera lancé sur ce site.
Donnez-nous une idée de ces nouveaux modèles?
Tout ce que je peux vous dire est qu’il s’agira d’une voiture, en tout cas pour la première, à fort volume, lancée en 2019.
Avez-vous complété votre écosystème avec les 26 équipementiers qui vont construire leurs usines autour de PSA?
Au démarrage de l’usine de Kénitra, il y aura, effectivement, 26 usines de fournisseurs qui vont s’installer à la fois autour de Kénitra mais également autour du pôle de Tanger qui sont les principaux pôles automobile du pays. Ce sont des fournisseurs qui viennent au Maroc pour nous accompagner en construisant un nouveau site. Au-delà, il s’agit de 43 usines différentes du Maroc qui vont venir fournir le site de Kénitra: Les 26 nouveaux, en plus des autres qui sont déjà installés.
Outre le volet industriel, nous achetons des pièces d’ici. Nous allons réaliser quelque 400 millions d’euros d’achats du Maroc. Nous sommes sur une courbe qui monte très vite pour arriver à terme à 1 milliard d’euros. Je suis totalement confiant que l’on y arrivera compte tenu de tous les projets que nous avons en particulier dans la péninsule Ibérique. Il ne faut pas également oublier qu’Opel a maintenant rejoint le groupe et que la plus importante usine d’Opel est à Saragosse en Espagne. Tout cela va faire que l’écosystème marocain du groupe PSA va se développer.
La production du site de Kénitra sera-t-elle uniquement destinée à l’Afrique, ou comptez-vous l’exporter en Europe?
La vocation de cette usine est de servir la région. Après, dans le cas de la première voiture que nous allons lancer, les exportations ne seront pas uniquement vers l’Europe, il y aura des compléments. Mais, le site du Maroc est véritablement destiné à servir la région. Nous verrons après s’il y a du capacitaire disponible pour aller vers d’autres régions même lointaines. Peut-être que nous irons servir des voitures en Amérique du Sud.
Cela ne risquerait-il pas d’être trop coûteux en termes de transport?
Pour exporter une voiture en Amérique du Sud qui n’est pas produite sur place, elle sera plus compétitive si elle venait de l’usine de Kénitra que d’une usine du groupe en Europe. De toute façon, le site de Kénitra est totalement intégré dans le système industriel du groupe.
Qu’en est-il du taux d’intégration?
Nous allons démarrer avec un taux de 62% avec un objectif de 80%. Pour atteindre les 80%, il y a un certain nombre de pièces qu’il va falloir localiser, il y a donc encore du travail à faire. Ceci dit, nous allons assembler les moteurs dès cette année. Il faudra donc aller très profond dans l’intégration locale, aller vers des systèmes plus complexes pour faire les mécanismes de direction, les systèmes d’injection, de l’électronique… Pour arriver aux 80%, il y a beaucoup de chemin à parcourir. Mais c’est en route, je vous le garantis. Nous voyons d’ailleurs très régulièrement des fournisseurs visiter le Maroc pour découvrir le pays. C’est notamment le cas de nos partenaires chinois, coréens et japonais.         
Avec cette usine, vous pariez, en quelque sorte, sur le Maroc…
Je pense que c’est une histoire commune entre un pays qui a décidé de développer son industrie, qui a choisi un certain nombre de secteurs industriels, parmi lesquels l’automobile, et un constructeur qui a des ambitions dans la région. C’est vraiment la rencontre des deux.

Commentaires

  1. Quel est ce nouveau modèle lancé en 2019 et fabriqué en Europe de l'Est également ? Nouvelle 208?

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