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Citroën C4 Cactus : L'essai par Le Monde


La C4 Cactus est l’une des automobiles les plus déroutantes de ces dernières années. Une drôle d’allure, à rebours des canons actuels du design, un penchant prononcé pour l’oxymore (on ne sait s’il s’agit d’un SUV abaissé, d’une berline baroudeuse ou d’un low cost haut de gamme) et une cible de clientèles à géométrie variable. La genèse de ce modèle inclassable remonte au début des années 2010, lorsque le groupe PSA entreprend de redéfinir le territoire de Citroën, pris en étau entre Peugeot, programmé pour devenir un anti-Volkswagen, et la nouvelle marque DS, porte-drapeau autoproclamé du premium à la française. Tâche complexe. Faut-il réduire la gamme, la cantonner aux voitures bon marché, voire sauter le pas de la production à bas coût ? Aucune option ne sera clairement assumée.

Des teintes moins excentriques

Ce flottement stratégique a donné naissance, en 2014, à la C4 Cactus. Un modèle très Citroën dans sa singularité, mais pas vraiment dans le bon sens du terme. Trop décalé pour faire berline et pas assez haut pour intégrer la catégorie des SUV, il a été successivement présenté comme une voiture « essentielle », autrement dit minimaliste, puis comme un modèle de niche destiné à ceux qui veulent « consommer l’automobile autrement ». Ou encore l’incarnation, un brin énigmatique, de la « Feel good attitude », le slogan que s’est choisi la marque aux chevrons. La C4 Cactus n’a jamais trouvé sa place et sa carrière décevante (270 000 ventes) est venue sanctionner une stratégie guère cohérente.

Unique véhicule produit dans l’usine de Madrid, elle a aujourd’hui droit à une nouvelle chance. Son rôle a été élargi et recentré : remplacer la très classique et populaire berline C4, dont la production va cesser. Il s’agit d’une mission d’intérim car, dans quatre ans, la C4 sera renouvelée pour de bon. Ce virage sur l’aile a encore donné lieu à des circonvolutions lexicales. La Cactus ne revendique plus une modernité avant-gardiste mais se présente comme une vraie berline, empreinte de respectabilité, voire carrément « statutaire ».

Elle s’impose aussi une sérieuse remise à niveau, bien au-delà d’une classique opération de restylage. Assagi, le style extérieur abandonne les barres de toit et réduit à leur plus simple expression les controversés airbumps, ces boucliers en thermoplastique qui couraient le long des portières. Les teintes les plus excentriques, notamment un jaune moutarde assez spécial, ont été écartées du nuancier.

La Cactus demeure un curieux mélange. Elle conserve son profil tout en horizontalité, ses passages de roue évasés à la mode 4 × 4 et ses surfaces lisses, mais sa poupe s’arrondit et l’avant reprend à son compte les codes esthétiques de Citroën.
Soigner le bien-être

Le volant se règle − enfin ! − en profondeur, mais les vitres arrière à compas ne peuvent toujours que s’entrebâiller. Dans l’habitacle, des plastiques noirs brillants font leur apparition et l’on note la présence, à l’avant, de nouveaux sièges. Garnis d’une mousse haute densité, ils ne sont pas sans rappeler, par leur matelassage et leur type de confort, les assises en Dunlopillo de la DS de 1955. Car la Cactus s’est enfin assigné une priorité intelligible : soigner le bien-être de ses occupants.

Son insonorisation a beaucoup progressé et, surtout, elle reçoit pour la première fois d’inédites suspensions conçues par Citroën. Les amortisseurs sont équipés à chacune de leurs extrémités d’une butée hydraulique qui, en lissant les petites inégalités de la chaussée et en atténuant les effets de rebond, améliore le confort de manière très sensible. Ces « butées hydrauliques progressives », qui doivent se généraliser sur toute la gamme Citroën, ne dégradent pas la tenue de route de cette voiture poids plume (elle pèse à peine plus d’une tonne) qui affiche un comportement routier particulièrement sain. Avoir baptisé « Cactus » une voiture aussi ­confortable, encore une drôle d’idée de Citroën…

Très bien motorisée avec le trois-cylindres essence (1,2 litre) de PSA (110 ou 130 ch) et disposant d’utiles équipements (démarrage mains libres, alerte d’hypovigilance, caméra de recul, stationnement automatisé), la Cactus nouvelle est disponible à partir de 18 500 euros. Elle va désormais devoir convaincre la clientèle − du genre raisonnable, posée et rationnelle − de la C4.

Source : http://www.lemonde.fr/m-voiture-banc-d-essai/article/2018/02/21/citroen-adoucit-son-cactus_5260132_4497845.html#dhzVFOctzjeXHifW.99

Commentaires

  1. (... La genèse de ce modèle inclassable remonte au début des années 2010, lorsque le groupe PSA entreprend de redéfinir le territoire de Citroën, pris en étau entre Peugeot, programmé pour devenir un anti-Volkswagen, et la nouvelle marque DS, porte-drapeau autoproclamé du premium à la française ...)
    En 2010 la DS3 faisait parti d'une ligne qui se démarquait par le haut de l’univers de Citroën.
    Et ce n'est qu'en 2014 ! Après l'arrivée de C.TAVARES que la ligne
    DS.Citroën est devenue une marque.
    Ce n’était pas les sièges qui étaient en dunlopilo, mais le dessous des tapis de sol !
    Le Monde ne fait pas parti à priori de la presse spécialisée auto mais quand même...

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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