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PSA : Négociations chez Opel pour limiter la hausse des salaires


Le constructeur français, qui a racheté Opel, négocie avec IG Metall, le puissant syndicat allemand.

Les négociateurs sont sur le pied de guerre. PSA et sa filiale Opel doivent trouver un terrain d'entente avec IG Metall, le puissant syndicat de l'automobile allemande. Celui qui vient d'obtenir de fortes augmentations de salaire pour la filière à la suite de grèves tournante. Le problème, c'est que PSA ne veut pas ouvrir grand son portefeuille pour une entité qui perd de l'argent depuis 1999.

Pour diminuer le ratio salaires/masse salariale de 16 à 11% - l'un des objectifs d'Opel -, impossible en effet de faire comme Volkswagen récemment et d'octroyer une hausse de 4,3 % à son personnel. « La mise en oeuvre de l'accord sur les salaires en Allemagne fait partie des discussions portant sur le déploiement du nouveau plan stratégique d'Opel », confirme-t-on à la direction de PSA.

PSA est attendu au tournant sur le sujet, en Allemagne et ailleurs. De fait, ses employés non-allemands ne comprendraient pas un traitement de faveur. En Espagne, les salariés d'Opel ont accepté entre autres un gel des salaires en 2018 pour pérenniser leur emploi . En France, les syndicats et la direction de PSA sont en pleine négociation salariale. Après quelques années de gel des salaires et une hausse de 1,6 % en 2017, on partirait sur une hausse de 2,3 % cette année.

Efforts et justice
« Vu leurs performances, les salariés d'Opel en Allemagne doivent être soumis au même régime que nous en 2013 », prévient un syndicaliste français. « Cela commence à gronder dans les couloirs, surenchérit un autre. Il y a de vraies différences entre les ingénieurs français et allemands, notamment sur le temps de travail... Ne pas demander aux salariés allemands des efforts serait injuste. Les salariés de PSA ne doivent pas payer deux fois l'addition du rachat ».

A vrai dire, il y a deux fronts à gérer. Le premier concerne la déclinaison site par site de l'accord cadre signé en décembre par Opel et IG Metall . Au siège de PSA et d'Opel, on explique, sans s'épancher, que les pourparlers sont en cours, concernant notamment la transposition des accords sociaux signés par General Motors avant la vente de l'entité. Xavier Chéreau, le DRH de PSA, est en relation régulière avec le responsable IG Metall d'Opel.

En clair, un plan de départ volontaire détaillé devrait être annoncé dans les prochains mois. « Nous essayons, site par site, de garantir la compétitivité afin de pouvoir investir en conséquence [...]. Nous devons réduire nos coûts du travail et nous voulons le faire de manière socialement acceptable », expliquait, il y a quelques jours, Michael Lohscheller, le patron d'Opel, à l'agence de presse DPA.
Assouplissements et dérogations
Le second dossier concerne le nouvel accord de branche, auquel PSA cherche à échapper au moins en partie. Ce ne serait pas nouveau chez Opel : entre 2009 et 2016, le constructeur a profité de dérogations à la convention collective dans le cadre d'accords de garantie de sites ou d'emploi. En gros, ceux-ci excluaient des fermetures ou licenciements secs. En échange, Opel pouvait appliquer les revalorisations avec un an ou 18 mois de retard.

Pour obtenir de tels assouplissements, la direction d'Opel doit s'entendre avec les représentants d'IG Metall chez Opel, puis soumettre son projet à la fédération IG Metall et à Gesamtmetall, l'IUMM local. « Mais l'horloge tourne et l'ancien accord est déjà arrivé à expiration », s'impatiente un porte-parole du syndicat allemand.

Source:

https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0301334241075-psa-veut-limiter-la-hausse-des-salaires-chez-opel-2156219.php#LjMx02ZArdkV2yWd.99

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