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70 ans de la 2CV : anecdotes de propriétaires

La 2CV, c'est un success story de l'industrie automobile française. L'histoire d'un tout petit véhicule, né il y a 70 ans, pas vraiment beau, mais bourré de charme. La Deudeuche, c'est une voiture « comme on n'en fait plus et qui tenait le pavé comme personne », racontent ceux qui l'ont adorée. Et ils sont nombreux...

« La Deuche n'est pas une voiture mais un art de vivre », assure l'association des Amis de la Deuche. Une passion française qui perdure soixante-dix ans après que la première est sortie d'usine et alors qu'on n'en produit plus depuis 1990. La 2 CV est une vieille dame qui a laissé des souvenirs impérissables à ceux qui l'ont rencontrée !

Paul. « J'ai acheté ma première 2 CV en 1952 après deux ans d'attente entre la commande et la livraison. Habitant alors près de Paris, nous en avons pris livraison quai de Javel, à l'usine Citroën ; ça valait bien le déplacement. À l'époque, traverser Paris en 2 CV ne posait aucun problème, vu la fluidité de la circulation ; le plus dur était de sortir de la place de l'Étoile ! Nous l'avons immédiatement équipée pour le camping avec auvent sur mesure pour la cuisine et les repas le jour, la dépose des sièges la nuit car nous couchions dans la voiture sur des matelas pneumatiques adaptés. Dans cet équipage, nous avons traversé les Alpes, du Nord au Sud, en passant par l'Isère, puis la côte d'Azur, d'est en ouest, et sommes remontés par le Massif Central ! Des vacances formidables pour l'époque, une épopée ! On campait n'importe où, le vandalisme n'existait pas, on ne parlait pas de sécurité, on ne connaissait ni les incivilités, ni les agressions, ne soyez donc pas surpris que les survivants de cette époque la regrettent. Vive la Deudeuche !

Marie, 40 ans. « Ma 2 CV, c'est un patrimoine familial ! Je me souviens très bien du jour où nous sommes allés la chercher au début des années 80. Je me revois dans le garage avec mon petit frère. Ma mère aurait voulu que sa 2CV soit jaune, mais ils ne la faisaient plus dans cette couleur. La nôtre était donc rouge. Il n'y avait pas de chauffage, pas d'auto-radio, on prenait un poste à cassette avec nous. À l'époque, nous habitions Paris et je me rappelle les départs en vacances lorsque nous venions à Clermont-Ferrand chez mes grands-parents ou que nous partions dans les Landes. Ma mère optimisait le rangement autant qu'elle pouvait, il y en avait partout. Une année, nous avons crevé, et, évidemment, la roue de secours était au fond du coffre, il a fallu tout déballer ! Après ça, la roue de secours a toujours voyagé à l'avant, au cas où...»

« Cette voiture, mes parents l'ont gardée et j'en ai hérité lorsque j'ai eu le permis. J'allais à la fac avec. Les années passant, elle n'a plus passé le contrôle technique, mais j'étais un peu triste qu'elle ne roule plus. En 2003, j'ai décidé de la restaurer avec celui qui allait devenir mon mari. À vrai dire, je n'imaginais pas dans quoi je m'embarquais : ça nous a pris plus d'un an et pas mal de week-ends. On a commandé un guide technique sur Internet et quelques pièces détachées. On s'est installé dans le garage de mon beau-père, à Combronde. Il est très bricoleur et nous a beaucoup aidés. Il a fallu démonter tout le châssis, récurer, regraisser les pièces. On a aussi refait les sièges et la peinture. On a transporté la carrosserie chez le peintre à bout de bras dans la rue. On l'a fait repeindre en jaune mimosa comme ma maman en avait toujours rêvé. On s'est marié avec et je l'ai toujours !

Yannick, 64 ans. « J'ai acheté une 2 CV lorsque j'avais une quarantaine d'années. J'avais toujours eu envie d'en avoir une parce que c'est une voiture qui n'a pas d'âge, une voiture universelle avec laquelle on transporte les légumes du marché et on traverse le Sahara. La mienne, je l'ai achetée aux enchères. J'avais appris que le CHU de Limoges vendait les siennes. Le principe de ces enchères était de faire une offre sous pli cacheté, la meilleure l'emportait bien évidemment, mais j'ai eu la bonne idée de ne pas faire un compte rond, mais d'ajouter un franc. Elle était crème. Je l'ai eue pour une bouchée de pain aux environs de 2.000 francs, je crois. Un des grands plaisirs de la 2 CV, c'était de la décapoter en plein été. Je l'ai gardée pendant 3 ou 4 ans comme deuxième voiture et puis j'ai été muté à Clermont-Ferrand. J'ai pensé que pour faire de l'autoroute, il me faudrait quelque chose de plus solide et je l'ai revendue, mais je l'ai toujours regrettée. La 2CV, c'est un amour inconditionnel !

Juliette 20 ans. « Mon oncle avait une 2 CV dans son garage. Il la sortait rarement, mais lorsque j'étais petite, j'adorais jouer dedans. Pour moi, c'était une voiture futuriste parce que les portières s'ouvraient à l'envers et que les pneus comme le volant étaient très fins. »

Jean-Paul, 68 ans. « J'avais un copain qui avait une 2 CV. Il m'a emmené en Algérie et nous avons traversé le Sahara. On avait eu la "bonne idée" de la décapoter et je me suis chopé une insolation carabinée ! Fallait quand même être stupide ! Mais la 2 CV, c'est rustique, ça passe partout, tu profites du paysage et ça attire la sympathie. Les gens qui nous voyaient s'étonnaient, disaient : « ça existe ça ? » Une autre fois en Autriche, dans le haut Tyrol, le capot s'est relevé et on s'est pris une vache ! »

Serge, 64 ans. « J'ai eu deux 2 CV. La première en 1971. J'avais 18 ans et je venais d'avoir mon permis. Elle était bleue. Je l'avais achetée pour une bouchée de pain. Elle consommait peu, elle était idéale pour un budget étudiant. Mais la faiblesse des « deuches », c'était le freinage et le plancher qui pourrissait. Lorsque je l'ai revendue à un menuisier de Cébazat, on est monté à quatre, ça devait bien faire 300 kg, on a descendu la rue des caves à Aubière et j'ai donné un grand coup de frein. Elle a résisté, il est reparti avec !
La seconde était verte, c'est mon oncle qui l'avait refaite. Elle a terminé sa vie à un carrefour en bas de Dolet. Une automobiliste n'a pas vu surgir mon petit bolide et a grillé le stop ! Après, je suis passé à la coccinelle de Volkswagen.
Avec mes "deuches", j'allais partout. Le confort était rudimentaire, mais la tenue de route exceptionnelle. J'allais faire du ski de fond et j'emmenais les copains avec moi. On était les rois du pétrole ! On avait un copain africain qui avait peur de la neige et ne voulait jamais descendre, mais il était impressionné de voir qu'on traversait des champs de neige sans problème ! La Deuche était une voiture qui s'adaptait merveilleusement bien au profil sinueux des routes françaises ! »

Isabelle, 50 ans. « La "Deuche" de mon grand-père était grise et il nous emmenait au marché avec. Ça faisait un bruit épouvantable et ça ne donnait pas une impression de sécurité folle. Le confort était minimal et on ne pouvait pas ouvrir les fenêtres à l'arrière. »
Thierry, 53 ans. « Mon père en avait une et ça me rappelle les départs en vacances. J'étais le plus petit et je me retrouvais coincé entre ma soeur et mon frère sur la banquette arrière, enfin, sur la barre de la banquette ! Je me rappelle aussi les essuie-glace, il fallait tourner un bouton à la main à droite, puis à gauche, etc, pour qu'ils fonctionnent 

Noëlle, 53 ans: « Mon mari , Stéphane, et moi, avons eu une 2 CV. J'avais 16 ans, lui 18 ans et il était jeune conducteur. Sa 2 CV était toute rafistolée avec une porte rouge. C'était sa mère qui la lui avait donnée. En 1981, quand François Mitterrand a été élu , nous avons exprimé notre joie et nous avons placardé une affiche de Mimi sur la capot ! Malheureusement, nous n'avons pas pu la garder longtemps, car nous étions jeunes et sans le sou pour la faire réparer. »

Richard, 49 ans. « Moi ça me rappelle ma "tata tempête". La 2 CV faisait un bruit pas possible et quand on partait en vacances, elle emmenait son chat dans un panier en osier. Au bout de 250 km, il avait massacré son panier et nos jambes !

Fabrice, 58 ans. « J'ai eu une «deuche» pendant quelques années. Je voulais une sorte de cabriolet et elle était parfaite pour ça. Elle était grise, je lui avais fait des yeux à l'avant et j'avais entouré les portières de bandes blanches. Dans les virages, il arrivait que la suspension se bloque d'un côté et juste après, je restais un petit moment penché dans la ligne droite avant qu'elle se remette d'aplomb. Il y avait un trou dans le plancher sous la banquette. Comme j'étais blagueur, je ne disais rien, mais dès que j'allais sur les bords de l'Allier, tout le monde se prenait une belle gerbe d'eau. Lorsqu'il a fallu la passer au contrôle technique dans les années 80, au moment de lever la voiture, le châssis s'est levé, mais pas l'habitacle. J'ai vu les sièges se rapprocher dangereusement de la capote. Mais pour moi, ça restait une très bonne voiture. Elle tenait le pavé dans les virages bien mieux que les voitures de maintenant bourrées d'électronique. »

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