Le groupe français modifie sa stratégie face à la forte demande de Vigo pour les lancements de nouveaux véhicules et la baisse du diesel. L'importation de ces équipements renforcera la connexion maritime avec le pays africain dès cette année.
Comme l'a révélé Quémard il y a quelques jours, les moteurs fabriqués à Kénitra seront principalement utilisés à l'usine de Vigo « Les moteurs ne seront pas pour Kénitra dans un premier temps, la priorité est pour l'usine de Vigo en Espagne », a révélé l'exécutif de PSA lors d'une cérémonie avec le ministre de l'Industrie régime alaouite, Moulay Hafid Elalamy, dans lequel les avancées du projet d'entreprise du groupe au Maroc ont été présentées. Le premier moteur fabriqué à Kenitra a été fabriqué ce mois-ci et testé avec succès dans le centre d'ingénierie Vélizy en France, avant de tester la nouvelle automobile PSA au Maroc dont la production commencera en Juillet prochain (un modèle du segment B) dans le but de commencer sa commercialisation en avril prochain.
Dès la fin 2018, l'exportation de moteurs à Vigo, à travers le port de Tanger-MED va commencer. Ce nouveau flux d'équipements et de composants mécaniques permettra de consolider la ligne maritime Tanger-Vigo que Suardiaz exploite avec l'expansion de l'autoroute maritime.
Le groupe PSA prévoit des achats de composants au Maroc de 850 millions d'euros en 2020 et de plus d'1 milliards en 2022. PSA est une entreprise qui compte dans la zone (Kénitra et Tanger) avec un panel de 62 fournisseurs - une partie étant présents à VIgo et d'autres avec des fournisseurs marocains. Et quant aux travailleurs, il devrait générer 2 000 emplois directs et 20 000 emplois indirects.
L'annonce il y a maintenant presque trois ans de l'ouverture d'une usine à Kénitra avec la même plate-forme que Vigo, CMP, a uni pour toujours les destins de Vigo et cette localité marocaine. Cette même plate-forme sera également installée dans les usines de Madrid (Villaverde) et de Figueruelas (Saragosse), de sorte qu'elles partageront des fournisseurs pour générer des économies d'échelle et réduire les coûts.
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Ou comment appauvrir encore plus les salariés espagnols en les mettant plus ou moins directement en concurrence avec des pays à bas coûts, le tout accompagné de normes ridiculement basses. Cela aura également une incidence sur les salariés français, soyez en sûr. Le continent africain est tellement vaste et avec beaucoup de potentiel de croissance. Pourquoi ne pas se concentrer sur cet énorme marché intérieur qui justifierait une production locale importante? Selon moi, il s'agit surtout d'utiliser le prétexte fallacieux d'une urgence de la demande pour importer des moteurs à bas coûts de Chine et maintenant du Maroc. Et à venir bien sûr des moteurs essence de Hongrie, puisque c'est ce site d'Opel qui a été choisi pour produire les 3 cylindres essences.
RépondreSupprimerVa t'on nous refaire le coup du transfert technologique et industriel de l'Europe vers l'Afrique, comme cela a été le cas pour la Chine? J'espère sincèrement me tromper lourdement.
Ce n'est pas vraiment de transfert technologique de type Chine, mais plutôt de la délocalisation comme on l'a fait en Europe de l'est dans les années 2000.
SupprimerAu départ, on dit que c'est une usine pour le marché local, puis finalement le marché local ne suffit pas pour absorber la production, donc on exporte vers le marché français, et enfin on ferme une usine en France pour cause de surcapacités. Ce fut l'histoire de Trnava / Aulnay...
C'était assez évident dès le départ que Kénitra aurait trop de capacités pour le marché local. Je pense qu'il faut même s'attendre à ce qu'une partie des 208 II destinées au marché européen soient fabriquées là-bas.
Renault le fait déjà.
Je ne partage pas complètement votre avis... certes, les coûts sont réduits actuellement au Maroc, mais vous ne pouvez nier la bascule diesel vers l'essence, qui se fait chaque mois plus rapide...et je suis pas certains que le coût du transport depuis la Chine soit neutre...
RépondreSupprimerPour Aulnay, je ne suis pas sur que Trnava y soit pour grand chose... il faut lire certains bouquins qui retracent les détails de la marque et des sites industriels... et vous verrez que bien des choses ne peuvent être dite trop fort... savez vous que dans une usine de la marque il y a eu un réseau de prostitution qui a été installé...??? et par des ouvriers, qui soumettaient des femmes ouvriers elles aussi...??? cela ne peut faire la "une" de la presse pour plein de bonnes ou moins bonnes raison, mais cela a pourtant existé.... et à Aulnay, il est de notoriété qu'ils avaient un trés gros problème "d'excès" syndical...!!! mais pas que cela....
Et qu'outre les coûts de la région Parisienne il semble que fermer cette usine arrangeait beaucoup de monde...
Je ne sais rien de cette situation à Aulnay, mais elle ne change rien à l'effet des vases communiquants.
SupprimerLe fait est que PSA ouvre l'année prochaine au Maroc une usine moderne, qui sera la moins chère du groupe, capable de produire 200.000 unités par an.
Dans le même temps, PSA ouvrira une usine en Algérie pour 75.000 unités par an.
Ces usines seront donc en surcapacités par rapport aux besoins des marchés locaux. Où finiront les voitures qui y seront produites ?
On nous avait aussi annoncé que Trnava était destinée à s'ouvrir au marché d'Europe de l'est... On connait la suite.