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PSA met les usines allemandes face à leurs réalités



Le ton monte entre IG Metall et le constructeur français, qui affirme que les sites allemands de la marque à l'Eclair ne sont pas rentables.

Hors de question de lâcher du lest. L'épreuve de force se poursuit entre PSA et IG Metall, engagés dans d'orageuses discussions sur l'avenir des usines allemandes d'Opel - la nouvelle propriété de la Maison Peugeot. Si le puissant syndicat ne veut pas abandonner les hausses de salaires prévues dans l'accord de branche sans contrepartie sur l'emploi et le maintien des sites, le constructeur français n'entend pas investir outre-Rhin sans concessions sur la rémunération et le temps de travail.

Le dialogue de sourds prend même de l'ampleur et les noms d'oiseaux volent. Jörg Hofmann, le président d'IG Metall, a taxé dans la presse Carlos Tavares de « benchmark junkie » sans idée pour Opel. Chez PSA, une source interne s'agace à l'inverse du « déni total de réalité » du syndicat, campé dans une « position dogmatique et aberrante ».

Les comparaisons sont, quoi qu'il en soit, sévères pour les sites allemands de la marque à l'Eclair, qui perd environ 1 milliard d'euros par an depuis le début du siècle. Michael Lohscheller, le patron d'Opel, a rappelé mercredi que certaines de ses usines coûtaient « deux fois plus cher à faire tourner » que les usines PSA. « Opel perd de l'argent à chaque fois qu'il vend une voiture assemblée en Allemagne », lâche-t-on au siège de PSA.

Fidèle à sa méthode de mise en concurrence des sites, éprouvée ces dernières années, PSA refuse d'affecter de nouveaux programmes en Allemagne tant que « les conditions de performance n'y sont pas réunies ». A la direction, on affirme que des investissements sont déjà prévus pour chaque site outre-Rhin. Mais qu'en l'état, tous ces projets sont gelés.

Efforts à partager
En Espagne, au Royaume-Uni, en Pologne, en Hongrie ou en République tchèque, les sites Opel ont déjà reçu leur menu pour les années à venir. « Il n'y a pas de raison que les Allemands ne fassent pas les mêmes efforts qu'ailleurs », prévient un syndicaliste français.

L'enjeu pour Carlos Tavares et son état-major est de respecter les engagements pris lors du rachat d'Opel en 2016 - promesses rappelées mercredi par la chancelière Angela Merkel. A l'époque, PSA avait proscrit toute fermeture d'usine et tout licenciement.

Le constructeur est capable d'atteindre son but sans trahir sa parole, en procédant comme il l'a fait ces dernières années dans l'Hexagone : d'abord, « compacter » les usines en diminuant leur surface et passer à une seule ligne d'assemblage par site - ce qui permet d'améliorer le taux d'utilisation des usines. Ensuite, lancer des plans de départs volontaires. L'objectif affiché est de faire passer chez Opel le ratio salaires sur chiffre d'affaires 16 à 11 %, soit une baisse de la masse salariale de 30 %. A cet égard, « l'augmentation de 4,3 % prévue cette année dans l'accord de branche est un point bloquant », affirme-t-on chez PSA.

Source :

https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0301586626378-psa-met-les-usines-allemandes-dopel-face-a-leur-realite-2170445.php

Commentaires

  1. Merci Jeremy.
    Je n'aurais jamais pensé que IG metall prenait ce type de position.
    Les politiques ne vont pas tarder à rentrer dans le jeu, difficile pour Carlos Tavares.. bonjour

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