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Carlos Ghosn et Carlos Tavares unis pour "la survie" de la filière automobile en France



Il y avait du beau monde ce mardi 22 mai à Bercy pour la réunion du comité stratégique de la filière automobile. Organisée avec les ministres de l’Economie, Bruno Le Maire, de l’environnement Nicolas Hulot et des Transports, Elisabeth Borne, elle a réuni les patrons des principales entreprises françaises du secteur : Carlos Ghosn et Carlos Tavares qui n’étaient pas apparus ensemble publiquement depuis l’arrivée de Tavares chez PSA en 2014 ainsi que Jacques Aschenbroich (PDG de Valeo), Florent Menegaux (directeur général exécutif de Michelin), Patrick Koller (DG de Faurecia), Laurent Burelle (PDG de Plastic Omnium). Luc Chatel, président de la PFA et Francis Bartholomé, président du CNPA étaient également présents.
L’enjeu de cette réunion était la signature du contrat de la filière automobile pour les 4 prochaines années. Il s’agit d’un plan d’actions "sur un nombre limité de projets structurants à forts enjeux". Proposés par les entreprises de la filière ces projets constituent un "ensemble d’engagements réciproques".
"La signature de ce contrat de filière est importante pour l’avenir de l’automobile en France. La filière automobile va connaître des bouleversements qu’elle n’a jamais connu au cours de son existence. L’enjeu c’est clairement la survie de l’automobile sur le territoire français", a dit Luc Chatel, président de la PFA.
Ces différents engagements (appelés "projets structurants") concernent 4 thématiques : la transition énergétique et écologique, le véhicule autonome, l’évolution des besoins en compétences et en emplois, la compétitivité de la filière.

500 000 ventes de véhicules électriques d'ici 2022
De ces 4 enjeux on comprend que la transition énergétique est le nœud de cette affaire puisque comme l’a rappelé Nicolas Hulot "en 2040 on ne devra plus vendre de véhicules qui émettent des gaz à effet de serre", et donc des véhicules à moteur thermique. Cette annonce faite il y a presque 1 an (en juillet 2017) lors de la présentation du plan climat trouve ici une partie de sa concrétisation. "Je me réjouis qu’on se mette en situation et en ordre de marche. C’est un enjeu économique, il faut se structurer car les choses sont parties de manière irréversibles", a dit le ministre de l’Environnement.
L’enjeu c’est donc de développer fortement les ventes de véhicules électriques avec des volumes très ambicieux au regard des volumes actuels. "L’objectif est de passer de 120 000 à 600 000 véhicules électriques d’ici 2022, c’est une multiplication par 5 du nombre de véhicules électriques sur l’ensemble du territoire", a dit Bruno Le Maire. A cela s’ajoute une cible d'un parc de 400 000 véhicules hybrides rechargeables, également en 2022. Des résultats (1 million de véhicules électriques et hybrides rechargeables en parc) qui doivent faire de la France "un pays leader en matière de véhicule électrique", a dit Bruno Le Maire.
Le ministre a intégré dans cette stratégie l’ambition de développer une filière européenne pour les batteries autour de l’entreprise Saft qui devrait associer des entreprises belge et allemande.

Une borne publique pour 10 véhicules en circulationL’Etat soutiendra les ventes de véhicules électriques avec le développement de bornes publiques avec un engagement de 1 borne pour 10 véhicules, soit 100 000 d’ici 2022. "Nous allons dépenser pour cette installation 300 millions d’euros", a précisé Nicolas Hulot. Il a également annoncé une simplification de la mise en place des bornes de recharge dans les copropriétés citant le cas d’une personne qui avait mis 3 ans à obtenir une autorisation.
"Aujourd’hui nous sommes à peu près à 30 000 véhicules électriques par an, l’idée est de tendre à la fin du quinquennat à 150 000 véhicules par an", a dit Nicolas Hulot.
Le plan stratégique de filière intègre également l’accompagnement des entreprises et des métiers qui devraient faire les frais de cette transition énergétique. "Il y aura 150 à 180 entreprises qui passeront par l’accélérateur de la BPI dans le domaine de l’industrie automobile qui permet aux PME de se transformer et d’acquérir les nouvelles technologies", a dit Bruno Le Maire.
"Nous souhaitons également accompagner la filière Diesel parce qu’elle est évidemment menacée par les évolutions technologiques. Ce sont près de 9 000 personnes qui travaillent dans la filière Diesel en France. Nous avons débloqué 18 millions d’euros pour l'accompagner", a dit Bruno Le Maire. Il a également annoncé que les constructeurs mettraient la main à la poche avec la reconduction d’ici la fin de l’année du Fonds Automobile.
Dans le cadre de ce pacte, l’Etat s’est également engagé à "une visibilité sur la fiscalité sur les bonus vis-à-vis de l’automobile", a dit Luc Chatel. En clair, la loi de finance 2019 devrait fixer la trajectoire du bonus jusqu’en 2022. Un sujet épineux puisqu’il faudra trouver sur les recettes du malus de quoi financer la vente d’un nombre croissant de véhicules électriques. Avec un bonus à 6 000€ comme c’est le cas actuellement, il faudra trouver 600 millions d’euros pour 100 000 véhicules électriques. Sur ce point les discussions sont loin d'être terminées...

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Commentaires

  1. Qui s'inquiète du nombre de centrales nucléaire qu'il sera nécessaire de doubler pour alimenter tout ce parc

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