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Interview de Gilles Le Borgne, Directeur R&D de PSA



Après le rachat d’Opel/Vauxhall, des interrogations demeurent concernant la répartition de la R&D entre la France et l’Allemagne. Comment va-t-elle s’opérer ?

« On va utiliser et optimiser l’ensemble des savoir-faire en créant des centres de compétences. De 20 à 25 % d’entre eux seront basés en Allemagne. Rüsselsheim va par exemple accueillir celui sur les sièges. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus d’activité liée aux sièges en Chine, à Sochaux, au Maroc ou à Vélizy. Cela veut simplement dire que Rüsselsheim sera le référentiel monde pour la conception, les méthodes de calcul ou encore le plan de validation. Les 75 à 80 % restants des centres de compétences seront majoritairement localisés en France. Il y en aura un peu en Chine (véhicules tricorps et packs batteries) et en Amérique du Sud (mise au point des moteurs à alcool). »
Les Sochaliens ont-ils des raisons de se poser des questions sur leur avenir ?

« Absolument pas. Dans le pays de Montbéliard, il y a une inquiétude sourde permanente que je ne m’explique pas. La région a pourtant des atouts formidables. Il y a une conjonction extraordinaire avec un centre de développement et un centre d’essais très proches l’un de l’autre, avec une stabilité des équipes et des compétences que l’on ne retrouve pas ailleurs. Pour en prendre la mesure, il faut peut-être regarder un peu ce qui se passe ailleurs. »
Certes, mais avec la multiplication ces dernières années des plans de restructuration et de départs volontaires, les effectifs globaux de la R&D ont diminué…

« Entre Sochaux et Belchamp, l’ingénierie, ce sont un peu moins de 3 000 personnes, soit environ un tiers de l’ensemble des effectifs. On a procédé à un “resizing” (N.D.L.R. : redimensionnement) tout simplement parce que c’était indispensable. Il fallait améliorer nos coûts de structures, la valeur ajoutée dans les usines, le coût de revient des véhicules, bref notre efficacité globale. Il fallait nous remettre dans une situation durable. Aujourd’hui, c’est chose faite. Chez Opel/Vauxhall, il y aura également un resizing comme cela est prévu dans le plan PACE ! présenté en novembre dernier. »
L’inquiétude vient aussi du développement de la sous-traitance par PSA, notamment à l’étranger.

« Oui, c’est vrai, on fait de la sous-traitance dans des pays à bas coûts, en Roumanie, au Maroc, en Tunisie, et peut-être bientôt en Inde. Tous les constructeurs y recourent aujourd’hui, et depuis longtemps. Nous étions les derniers à ne pas y recourir. Mais ne nous leurrons pas. C’est pour nous le moyen de nous ménager une marge d’adaptation en cas de coup dur. Tout cela, je l’ai expliqué à mes équipes : on s’est mis dans des dispositions qui nous permettent de continuer à fabriquer des voitures. Le succès de nos modèles commercialisés ces dernières années (308, 508, 3008, 5008, DS 7 Crossback…) montre qu’on y parvient très bien. Et ce n’est pas fini. D’autres modèles vont arriver. Aujourd’hui, nous avons atteint un bon niveau d’efficacité pour nos coûts de développement, pour chaque euro investi. Cela nous permet de regarder l’avenir sereinement alors que des nuages s’amoncellent avec la chute du diesel et la montée en puissance des véhicules électriques dont on ne sait pas si on arrivera à vendre les volumes espérés. »
Lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe PSA voici quelques jours, Carlos Tavares a affirmé que ses ingénieurs travaillaient activement au développement de motorisations à hydrogène. À quel stade en êtes-vous aujourd’hui avec cette technologie ?

« Il est encore un peu tôt pour donner des éléments. On était en veille sur ce sujet et on a décidé de le réactiver via un partenariat. Ce que je peux dire, c’est qu’il faut encore lever de nombreux obstacles, de nombreux freins. La disponibilité d’hydrogène propre, la mise en place d’un réseau de distribution à ce jour inexistant, même s’il commence à se développer en Allemagne, le transport, qui n’est pas évident, de l’hydrogène, l’adaptation des plateformes pour intégrer cette technologie, etc. : voilà des sujets sur lesquels il faut désormais travailler. »
Il y a quelques années, Opel a développé un projet hydrogène. Cela pourra-t-il être utile à PSA ?

« Oui. Opel a conservé un certain nombre de compétences que nous ne possédions pas. »


Source :

Commentaires

  1. Merci à Jeremy.
    Il se fait trop rare dans les interviews et les questions sont courtes. Quand on a un rendez-vous avec quelqu'un qui se fait rare, il faut au moins lui poser une vingtaine de questions.
    Le compte n'y est pas, on n'apprend pas grand chose mais là le journaliste est en faute.
    On peut par ailleurs être surpris : PSA c'était environ 11 000 ingénieurs, OPEL 7000 donc personnellement j'ai du mal à comprendre un split de compétences de 25%/75% et à quoi correspondent ces pourcentages.

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    1. Peut être que Y.Le Borgne avait limité le champ dès questions ...

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  2. le probable prochain défi de PSA pourrait être de différencier beaucoup plus les clônes

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    1. Le plus grand défi de TOUS les constructeurs : Qu’est-ce qui va être dans l’air du temps dans 5 ans ?
      Par ex les SUV, ou s’arreta leur progression ? A quel moment investir pour sortir autre chose ? Et quoi ?
      Sur les divers blogs auto quel % de la clientèle possible représentons nous ?
      Je pose dès question aux quelles je suis bien incapable de répondre ...
      je n’ai pas un penchant avéré pour ces camionnettes hautes sur pattes, mais il y a les autres.

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  3. Rien neuf sur 1.6 puretech?
    1.2 156ch?

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