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PSA intègre Opel dans la Recherche et le Développement



Le 1er août 2017, Opel faisait officiellement partie de PSA. Depuis, les annonces vont bon train quant à son intégration dans le groupe français. Neuf mois plus tard, la marque allemande a fait le point sur les travaux engagés et sur son rôle dans le développement du groupe.

Si le rachat d'Opel par PSA avait fait naître beaucoup de questions, force est de constater que, neuf mois après seulement, beaucoup de réponses ont déjà été apportées. Le rôle d'Opel dans l'univers PSA se dessine maintenant assez clairement. Au-delà d'être la marque allemande du groupe, Opel et notamment son centre de R&D de Rüsselsheim sont une pièce maîtresse du nouvel ensemble. "Rüsselsheim va jouer un rôle clé dans le développement du groupe", affirme même Michaël Lohscheller, le CEO d'Opel, qui a également rappelé, en préambule, les avancées depuis l'annonce du plan PACE!.

"Le plan avance bien, nous avons déjà réalisé beaucoup de choses en peu de temps", explique le CEO de la marque, donnant des exemples comme l'accord sur les emplois jusqu'en 2023 en Allemagne, les investissements dans les usines, notamment d'Eisenach, Luton ou Saragosse. Un free cash flow positif à l'horizon 2020 demeure un objectif comme une marge opérationnelle de 2 % à la même date et de 6 % en 2026.

Pour cela, il faut naturellement des produits, et c'est justement sur eux et leurs technologies que le constructeur est revenu. Sur le rôle et les bénéfices de partager des éléments avec PSA, mais aussi sur le fait qu'Opel, et notamment son centre de R&D de Rüsselsheim, allait lui aussi jouer un rôle à part entière dans le développement du groupe. Le centre R&D allemand va ainsi être intégré dans le réseau PSA avec pas moins de quinze compétences allant de l'hydrogène à la pile à combustible (Opel y travaille depuis 2000) en passant par le développement des sièges ou encore d'une plateforme dédiée aux VUL.

Faisons une parenthèse sur le développement des sièges. A l'horizon 2020, tous les modèles du groupe auront une structure commune développée en Allemagne (deux structures en fait, l'une "normale" et l'autre pour les marchés émergents). Le but, au-delà des économies et du confort attendu, est d'atteindre 8 kg contre 9,9 kg aujourd'hui pour le 3008 et 9,4 kg pour le GrandlandX. Une spécialité d'Opel puisque, aujourd’hui, 80 % des modèles GM cachent une structure pensée en Allemagne. La première des conséquences est d'avoir vu baisser les coûts de garantie de 45 %.


Preuve de l'intégration de Rüsselsheim, il est même le maître d'œuvre pour la prochaine génération de moteur essence 4-cylindres (EP) du groupe dont la commercialisation est attendue pour 2022. Il aura aussi le lead sur les boîtes manuelles pour l'ensemble des marques du groupe. Opel aura également un rôle prépondérant dans le retour du groupe aux Etats-Unis puisque c'est chez lui que seront centralisées les questions liées au respect des réglementations américaines. Last but not least, Rüsselsheim gardera naturellement la main sur l'entier développement des modèles Opel et Vauxhall. La preuve qu'Opel et ses compétences sont loin d'être dissoutes malgré le changement d'actionnaire.

Depuis l'annonce du rachat, toutes les Opel s'apprêtent donc à être construites sur des plateformes PSA et en piochant dans la banque d'organes du Français. Ceci n'a pas évolué, et ce sera effectif des 2024 pour l'ensemble de la gamme, mais Michaël Lohscheller a précisé les bienfaits que cela allait engendrer. Ainsi, selon lui, "les coûts de développement de nos futurs modèles seront de 20 à 50 % plus bas qu'auparavant". Une plateforme représentant 60 % du coût "matières". Sans doute s'appuie-t-il sur les exemples des Crossland, Grandland et Combo qui datent d'un accord de 2012 et symbolisent finalement ce nouvel Opel. De quoi simplifier la vie des ingénieurs et gagner en efficacité car Opel s'appuiera sur seulement deux plateformes (EMP2 et CMP) contre neuf actuellement ! Idem pour les moteurs, passant de dix à quatre familles.


La première Opel, depuis le rachat, reposant sur la plateforme CMP sera la prochaine Corsa annoncée pour 2019. Comme sa future cousine 208, elle aura une version 100 % électrique. Pour l'anecdote, l'aventure électrique d'Opel avait débuté en 1969 avec une Kadett B expérimentale, mais aussi en 1971 avec un Coupé GT électrifié baptisé "Elektro GT". Dernièrement, il y a eu l'Ampera et l'Ampera-e mais avec l'arrivée de PSA dans l'équation, la marque juge avoir aujourd'hui les ingrédients pour passer à la production de masse. Pour l'heure, l'électrification sera synonyme de quatre modèles en 2020 et de la totalité de la gamme VP européenne en 2024. Même les VUL y auront droit à partir de 2020.

Pour la pile à combustible, il faudra un peu plus de patience. Avec ces modèles, mais aussi avec les mécaniques traditionnelles, Opel veut s'inscrire comme l'un des leaders en matière de CO2 et de pollution. Comme sa maison mère. L'Allemand a d'ailleurs déjà annoncé qu'une large partie de ses moteurs répondaient déjà à la norme Euro6 Temp qui n'entrera pas en vigueur avant plus d'un an.

Cette vaste réorganisation de l'Allemand va aussi être accompagnée d'une évolution du style et plus généralement du langage qui entoure la marque. Mark Adams, patron du design de la marque, parle de traits "audacieux et purs" que nous devrions bientôt découvrir sur un concept-car. Il promet aussi une Corsa entièrement renouvelée, par ailleurs développée en deux fois moins de temps qu'à l'habitude. Pour lui, elle illustrera parfaitement les bénéfices des apports de PSA tout en gardant et cultivant l'ADN Opel.

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